3.4.12 Ordre des Passeriformes

3.4.12.1 Famille des corvidés

Les restes de corvidés sont relativement fréquents dans les sites archéologiques (cf. Tyrberg, 1998). Il est possible de reconnaître les espèces de petite taille du Paléarctique occidental, telles que le geai des chênes (Garrulus glandarius), la pie bavarde (Pica pica) et le choucas des tours (Corvus monedula), sur la plupart des os longs et des éléments de la ceinture scapulaire lorsque leur état de conservation le permet.

En revanche, il est très difficile de distinguer la corneille (Corvus corone) du corbeau freux (C. frugilegus) même si des différences semblent exister dans les proportions de certaines parties squelettiques. Les deux espèces ont sensiblement la même taille et les variations géographiques assez marquées chez la corneille viennent de plus compliquer toute comparaison biométrique 108 . Une récente étude d’ostéologie comparative a proposé quelques critères discriminants (Tomek et Bochénski, 2000) mais nous ne les avons pas testés sur notre propre matériel aviaire. Nous avons regroupé les restes pouvant appartenir à la corneille ou au freux dans une seule catégorie (C. corone/frugilegus).

Les corvidés de grande taille vivant aujourd’hui en Syrie sont le grand corbeau (C. corax) et le corbeau brun (C. ruficollis). Ils sont assez proches sur le plan du phénotype mais le premier présente des dimensions significativement supérieures au second. Contrairement au grand corbeau, le corbeau brun est inféodé aux régions désertiques. On le trouve aujourd’hui dans le sud de la Syrie mais il n’est pas impossible qu’il puisse aussi être présent autour de Palmyre (Hüe et Etchécopar, 1970). D’après leurs dimensions, les restes de grands corvidés trouvés à Jerf el Ahmar et à Dja’de el Mughara correspondent tous à C. corax (annexes).

Notes
108.

Aujourd’hui, la sous-espèce de corneille mantelée vivant au Proche-Orient, C. c. pallescens, est un peu plus petite que la sous-espèce nominale d’Europe tempérée (Cramp et Perrins, 1994).