6.2.1.2 Techniques de boucherie

Les modifications post-mortem des ossements d’animaux sont en cours d’étude. D’après nos premières observations, il semble que toutes les parties squelettiques des grands mammifères tels que les équidés, les gazelles et les aurochs, sont présentes dans les assemblages, dans des proportions qui ne laissent pas préjuger d’un transport différentiel des carcasses. La plupart des os portent des fractures intentionnelles qui peuvent être interprétées comme une recherche systématique de la moelle. Dans un contexte particulier du secteur E dont nous examinerons les détails, les percuteurs ayant servi à concasser les os longs ont été trouvés mêlés aux déchets de boucherie. Il s’agit de nucléus de silex exploités jusqu’à leur terme et cassés en deux parties.

Outre ces stigmates, les stries de découpe sont peu fréquentes et presque toujours liées à la désarticulation de l’épaule, du coude, du genou, du poignet et de la cheville. Des os partiellement digérés ainsi que quelques éléments mâchonnés signalent la présence du chien sur le site, à moins qu’il s’agisse d’un canidé sauvage (loup, chacal) dans l’hypothèse d’une occupation temporaire.