7.2.2.1 Fréquences relatives des taxons

Le nombre de restes aviaires recueillis à El Kowm 2 est très faible et leur proportion dans l’assemblage faunique est insignifiante. Huit taxons au moins ont pu être distingués parmi les 64 restes déterminés (Tabl. 7.17).

L’essentiel (70 %) est composé d’ossements de ganga cata (Pterocles alchata, Fig. 7.18). Les autres oiseaux sont représentés par moins de 5 pièces et probablement par un seul individu. Ainsi, le ganga unibande (P. orientalis), qui est de taille supérieure à l’espèce prédominante, n’a été identifié que par un tibiotarse distal droit.

Deux rapaces diurnes sont présents dans l’assemblage : un aigle de taille moyenne, par une deuxième phalange du doigt III, et le faucon hobereau (Falco subbuteo), par un tibiotarse distal gauche). Deux autres restes pourraient appartenir à cette dernière espèce mais leurs dimensions correspondent également à celles du faucon crécerelle (F. tinnunculus).

La grue demoiselle (Anthropoides virgo) a livré un carpométacarpe proximal droit et un fragment distal de coracoïde gauche. Une ulna distale gauche de pigeon pourrait être attribuée au pigeon biset (Columba livia) qui est actuellement dans cette zone le seul représentant de son genre, mais le doute subsiste car, aussi curieux que cela puisse paraître de prime abord dans un paysage pratiquement dépourvu d’arbres, des ornithologues y ont parfois mentionné la présence du pigeon colombin (C. oenas) en hiver ou lors des mouvements migratoires (Baumgart, 1995).

L’identification des restes de Corvidés (un tibiotarse distal droit et une diaphyse d’ulna droite) pose également problème, au-delà des raisons méthodologiques, étant donné que les deux espèces potentielles – la corneille (Corvus corone) et le corbeau freux (C. frugilegus) – n’ont jusqu’à présent jamais été observées jusque dans cette zone, ni même dans l’oasis de Palmyre. Il pourrait s’agir du freux car il est partiellement migrateur au Proche-Orient et des troupes d’hivernants pourraient survoler les régions semi-arides, surtout à proximité des implantations humaines. L’intrusion de la corneille dans une zone de ce type est exceptionnelle, mais cette espèce est aussi parfois erratique en hiver. Rappelons qu’elle est connue comme nicheuse tout le long de la vallée de l’Euphrate, i.e. à 70 km du site au plus près.

Enfin, la chouette chevêche est représentée par 4 restes, dont une mandibule.