7.2.2.2 Conservation différentielle et techniques de boucherie

L’échantillon utilisé ici pour décrire la conservation du squelette des gangas est à peu près de la même taille que celui de Dja’dé (total NME = 32). Malgré des effectifs aussi réduits, les profils sont identiques (Fig. 7.19) : l’humérus y est l’élément majoritaire (37,5 % selon le NME) ; l’absence des phalanges est liée à leurs petites dimensions (celle des tarsométatarses étant sans doute circonstancielle) ; et parmi les os de la patte, on remarque encore une représentation plus forte du tibiotarse. Cependant, le sternum est l’os le plus abondant en terme relatif, bien qu’il n’apparaisse pas dans l’histogramme, puisqu’il donne la plus forte estimation du NMI pour le ganga cata. Il faut noter que cette partie squelettique, dont la constitution offre apparemment un degré de résistance moindre par rapport aux os longs, était également assez commune chez les anatinés de Mureybet ainsi que chez les tourterelles (Streptopelia) de Jerf el Ahmar.

Les ossements de gangas ne portent aucun indice de traitement anthropique, ni traces de boucherie ni brûlures localisées. Dans le reste de l’assemblage, seules des stries de désarticulation ont été relevées sur le tibiotarse distal du faucon hobereau. D’un point de vue technologique, la confection des flèches a probablement nécessité l’usage de plumes et justifié en partie la chasse de certains oiseaux, mais l’étude du matériel aviaire n’en fournit aucun témoignage.