Saisonnalité et modalités de la chasse aux oiseaux

Pour ce qui concerne le ganga cata, la situation est identique à celle d’El Kowm 2 : c’est une espèce qui a pu être chassée à n’importe quel moment de l’année. Sa relation avec le calendrier agricole, et notamment avec la protection des cultures à la fin du printemps, est une hypothèse difficile à vérifier dans le contexte particulier de Qdeir, mais elle n’est pas invraisemblable. Aucun reste de juvéniles ni aucune trace d’os médullaire n’ont été trouvés.

La buse féroce et l’outarde houbara sont sédentaires dans cette région. Tandis que la première est un rapace habituellement solitaire, la houbara a des mœurs sociales assez proches de l’outarde barbue. Les bandes peuvent atteindre plusieurs dizaines d’individus, les plus petites étant généralement composées d’oiseaux du même sexe (Cramp et Simmons, 1980).

Les espèces restantes ont des statuts phénologiques différents. L’oie cendrée et le corvidé ont été capturés durant la saison humide, i.e. d’octobre à mars. L’œdicnème est au contraire une espèce estivante dans le Levant nord, de mars à novembre. Enfin, les grues demoiselles ont été chassées au printemps ou en automne (voire en hiver) lors leurs passages temporaires. Ce petit échantillon ne montre donc aucune tendance particulière en termes de saisonnalité de la chasse.