Elle « se caractérise […] par l’observation des restes matériels d’une activité industrielle obsolète demeurés in situ. Ce principe est essentiel et distingue cette activité, par exemple, de la collecte d’objets techniques, afin de les réunir en série, par genre ou par famille, en un lieu donné, c’est-à-dire un musée consacré à cet effe t 38 ». Elle se développe à partir des années 1970. On crée ou on aménage des écomusées sur le site d’origine. L’objectif est de montrer aux visiteurs les traces d’anciennes activités industrielles 39 .
Cette archéologie concerne les sites d’établissements proto-industriels représentés en forte proportion (XVIIIe et XIXe s.), mais également les autres périodes médiévale, moderne (XVIe - XVIIe s.) et contemporaine. Ce sont des recherches interdisciplinaires, qui font appel à des études d’archives, à des sociologues, et des architectes 40 . Les chercheurs analysent les traces archéologiques, l’insertion de ces témoins dans la société, le paysage. Ils veulent faire une archéologie matérielle et une ethnohistoire.
L’archéologie industrielle a permis de cerner le développement économique des sociétés du point de vue technique et géographique 41 . La conservation de sites, tels que des anciennes mines, permet à des classes de comprendre la notion de révolution industrielle, amorcée dès la fin du XVIIIe s. et prolongée au XIXe. s..
C.N.D.P. 1981, 2.
GOUDINEAU 1989, 182-183.
GOUDINEAU 1989, 182-183.
GOUDINEAU 1989, 183.