VIII - L’archéologie spatiale

Les multiples formes de prospection représentent une des techniques employées. Elles ont pour objectif de rechercher des informations archéologiques sur des sites, des cadastres, etc. Il peut s’agir des prospections :

Une autre technique de l’archéologie spatiale, liée à la précédente, est le travail de « survey » (enquête) inspiré par la « New Archaeology ». Citons l’exemple des recherches considérables dirigées par Claude Raynaud et François Favory dans la région du Languedoc, entre Nîmes et Montpellier : des prospections archéologiques systématiques ont été organisées pour connaître l’occupation ancienne des sols et en déterminer le peuplement. Les communes ont été prospectées parcelle après parcelle, lorsque cela était possible. Mais cette méthode ne suffit pas.

Dans ce cas, l’équipe est composée de différents spécialistes. Elle a combiné les moyens de l’archéologie aérienne, de la géologie, de la pédologie, de l’ethnoarchéologie, de l’étude des archives, et de la céramologie (l’étude des céramiques). Elle a utilisé la fouille, qui constitue la seule méthode valable pour identifier les structures souterraines suggérées par des témoins en surface et les dater plus précisément.

Des recherches sont effectuées dans d’autres domaines comme la taphonomie : les sites archéologiques dépendent de ses conditions de fossilisation et de conservation de ses vestiges. Pour cela, l’archéologue a besoin d’analyser et de comprendre les processus qui modifient l’évolution des paysages, dont en particulier le recouvrement sédimentaire, les labours, les défonçages, etc. 50

Notes
48.

DABAS 1999, 19 ou pour plus d’information 9-77 ou FERDIERE 1986.

49.

Archéologia, n°343 - 3/1998, p.34-35.

50.

DABAS 1998, 220. Nous notons l’autre sens du mot taphonomie qui signifie en premier lieu l’étude des conditions d’enfouissement des êtres organiques aboutissant à la fossilisation ».(cf. Axis L’univers documentaire Dictionnaire encyclopédique, Hachette, 1995).