C - La part croissante de l’archéologie

Les sciences exactes progressent beaucoup après la première guerre mondiale. L’archéologie prend une dimension scientifique et se détache de l’archéologie-quête du trésor. Elle est liée à une problématique historique : c’est un progrès important 94 . Mentionnons le rôle du Proche-Orient, marqué par le passage de multiples civilisations, région qui devient le laboratoire de l’archéologie scientifique après 1918. Les archéologues reprennent la méthode des géologues et des préhistoriens : ils appliquent systématiquement la méthode de fouille stratigraphique, et la combinent avec le principe de la chronologie relative : les objets recueillis sont associés aux couches dans lesquelles ils sont trouvés, ce qui permet de distinguer les cultures préhistoriques ou historiques 95 .

L’archéologie se diversifie. Elle s’ouvre aux méthodes scientifiques : la géophysique par la découverte du magnétomètre à protons, pour contrôler la résistivité des sols et repérer les anomalies laissés par les vestiges archéologiques dans le sol en 1954. Carol Maurillio Lericci utilise cette méthode pour traiter la grande nécropole de Tarquinia (2500 tombes) en Italie 96 . La méthode du carbone 14, mise au point grâce aux recherches de physique nucléaire, trouve son application dans les datations de vestiges valables jusqu’à 5700 ans sans une trop grande marge d’erreur 97 .

L’archéologie aérienne a apporté des résultats considérables, bien diffusés dans le public, surtout à partir des années 1960, comme nous l’avons indiquée précédemment.

Notes
94.

JOCKEY 1999, 144-145.

95.

GRAN-AYMERICH 1998, 474 ; PARROT 1996, 112.

96.

PARROT 1996, 150-155.

97.

PARROT 1996, 156-157.