III - La Nouvelle Histoire

A - Des éléments explicatifs sur sa « naissance »

La Nouvelle Histoire est l’héritière de l’Ecole des Annales. Sa définition est complexe. L’archéologie y a sa place : elle fait l’objet d’un chapitre dans le livre de référence de Jacques Le Goff, La nouvelle Histoire 98 . Le lien entre ces deux courants est étroit. Leurs sources sont identiques et multiples. L’historien construit scientifiquement le document, dont l’analyse doit permettre la reconstitution et l’explication du passé. Sa conception change : il «  faut déstructurer le document pour déceler ses conditions de production 99  ».

L’Ecole des Annales a reçu différentes influences ; elle n’a pas tout créé, mais elle a su développer remarquablement bien l’histoire. La VIe section de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes, appelée plus tard l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, soutient ce mouvement dès 1948 avec le C.N.R.S. 100 .

Il est difficile de dater précisément le changement entre l’Ecole des Annales et la Nouvelle Histoire : c’est une transition, en partie liée au renouvellement de l’équipe dirigeante des Annales en 1969 : A. Bruguière, J. Le Goff, E. Le Roy Ladurie, J. Revel remplacent F. Braudel, R. Mandrou 101 .

Notes
98.

LE GOFF 1988 a.

99.

LE GOFF 1988 a, 63.

100.

LE GOFF 1988 a, 44-45.

101.

LE GOFF 1988 a, 46.