Les périodes de la Préhistoire, l’Antiquité et le Moyen Age sont traités par des sources archéologiques provenant de différents domaines : archéologie terrestre, monumentale, lacustre, aérienne en particulier.
Nous distinguons trois phases (voir tableau du découpage des programmes officiels de l’enseignement de l’histoire en France, annexes 1 et 2) :
Nous remarquons donc une tendance à la réduction des programmes de la préhistoire et des civilisations antiques du pourtour de la mer Méditerranée à la classe de sixième. L’Assyrie, la Mésopotamie et la Phénicie ne sont plus étudiées.
Par conséquent, ce sont les niveaux de 6e et de 5e qui bénéficient le plus de l’archéologie. Cela correspond à une tranche d’âge de 11 à 13 ans, période au cours de laquelle les élèves manifestent beaucoup de curiosité.
Pour les programmes des classes de seconde à la celle de philosophie (ou terminale), l’archéologie occupe une place beaucoup moins importante. Cela reste ponctuel, et concerne les niveaux de seconde et de première. La révolution industrielle du XIXe est étudiée. Depuis les programmes de 1977-1981, les héritages antiques et médiévaux sont traités en seconde. L’enseignant doit traiter ces périodes anciennes avec plus de réflexions personnelles, de synthèse, pour construire la culture de l’élève, et comprendre le temps présent.
Enfin, l’archéologie est rare en classe de philosophie ou de terminale : seul le programme de 1969 exploite l’archéologie. Récemment, la revue Archéologia de mai 2000 254 publiait un article qui mettait en valeur les vestiges archéologiques militaires des deux guerres mondiales du XXe s. Les enseignants pourraient utiliser davantage des photographies aériennes où apparaissent en négatif des tranchées de position de 1914-1918, les vestiges des blockhaus du Mur de l’Atlantique, qui tendent à disparaître faute de mesure de conservation. Cela pourrait être un élément nouveau de l’archéologie.
N°367.