III - Principes d’organisation des classes-témoins

Nous avons mené les expérimentations pendant les deux années scolaires de 1998/1999 et 1999/2000 en sixième et de cinquième.

A - Les conditions d’évaluation

Nous avons défini au préalable les éléments archéologiques des programmes actuels de 1995-1998 278 de sixième et de cinquième, en sélectionnant ceux qui peuvent être traités selon les deux approches, avant de formuler les questions des contrôles-témoins 279 , tout en respectant également les Instructions Officielles complémentaires. Les premières expérimentations, réalisées uniquement à Suze-la-Rousse en 1996-1997 et en 1997-1998, nous ont permis de déterminer une grande partie des thèmes et de savoir si nous disposions de supports pédagogiques suffisants pour construire nos analyses documentaires, notamment en classe de sixième. Elles ont été utiles dans le choix des questions de référence des évaluations.

Nous avons collaboré avec le professeur de Pierrelatte pour déterminer les questions-témoins des évaluations de cinquième et les séquences documentaires des deux démarches. Nous avons ainsi choisi les connaissances qui devaient être traitées et précisées les documents d’analyse de référence en respectant la progression des leçons. Nous avons ensuite envoyé à l’avance les questions des différents chapitres à chacun des enseignants, pour que ces derniers aient le temps de préparer leur cours et de choisir les différents supports.

Ils ont procédé en général aux évaluations de leurs classes-témoins classiques et « archéologiques » au cours de la même période (jour, semaine), compte tenu des emplois du temps et des contraintes extérieures. Ils ont rendu les copies et fait les corrections des tests, après que tous leurs élèves ont subi l’évaluation. Ils ont pris des précautions pour éviter que ceux-ci ne sachent le sujet à l’avance : ils ont varié l’ordre de leurs interrogations dans les disciplines de l’histoire, de la géographie et de l’éducation civique dans chaque classe.

Certains chapitres sont longs, comme ceux de la Grèce antique ou l’Eglise au Moyen Age. Les enseignants ont procédé librement aux évaluations, pouvant inclure ou non des questions personnelles. Ils ont pu également en faire une seule, regroupant toutes les questions communes, ou réaliser le contrôle en deux phases. La seule contrainte a été d’évaluer les élèves dans des conditions strictement identiques pour chacun des établissements. Cela a été bien respecté.

L’objectif de notre recherche est de comparer les deux démarches pédagogiques, dans chaque collège. Il n’est pas de juger les différents établissements d’après leurs résultats. Nous ajoutons une remarque particulière pour le collège de Suze-la-Rousse. Nous distribuons aux élèves une fiche de révisions, sur laquelle figurent tous les mots à définir, les questions, les savoir-faire à maîtriser, afin de les aider à apprendre régulièrement. L’enseignant de Charlieu donne aussi une fiche de révisions globales.

Notes
278.

Programmes de 6e publiés en 1995 et ceux de 5e en 1997.

279.

Introduction pour la définition des deux démarches historiques archéologique et générale.