1) Collège de Suze-la-Rousse

Taux de réussite globale : 6e2 classique : 39,75 % ; 6e3 classique : 56,43 % ; 6e4 archéologie : 61,61 %. Cf. annexes 5 à 15.

Les moyennes des résultats par question des élèves de 6e4 sont en général supérieures à ceux des autres classes, à l’exception des questions 2 et 3 des 6e3. Nous avons exploité les documents archéologiques du manuel avec les classes-classiques et fait appel à un préhistorien avec la classe-archéologie.

La différence est forte pour la question 1, qui traite des changements dans la vie des hommes entre le paléolithique et le néolithique : de 13 à 28 % 284 . Cela peut s’expliquer par l’intervention en classe d’un archéologue spécialiste du Néolithique du Centre d’Archéologie de Valence, Alain Beeching, durant une heure trois quarts. Celui-ci a montré des objets authentiques ou reconstitués d’outils en silex, de remarquables céramiques contenues dans la malle pédagogique « Préhistoire » du musée de Valence, conçue par les préhistoriens de ce centre de recherches et louée pour l’occasion. Nous avons apporté également du matériel néolithique fragmentaire, trouvé localement et commenté par le préhistorien. Celui-ci a montré des diapositives de la fabrication d’outils lithiques. Il a utilisé une vidéo qui montre la sédentarisation des hommes : le village, les maisons, les champs. Dans cette malle pédagogique, il a pris des graines de céréales et des os pour expliquer la domestication des espèces animales et végétales. Il a présenté aussi une copie de tablette cunéiforme. Il est important de préciser que les élèves ont manié, touché tous ces objets avec précaution. Ils ont fait des croquis de céramiques et d’outils en silex dans leur cahier.

L’avantage d’utiliser de tels supports est net. Mais il doit être nuancé par quelques exemples ponctuels, plus favorables aux classes-classiques. Les élèves de la 6e3 classique ont parfois mieux réussi que les 6e4 archéologie, en travaillant à partir de photographies d’une hache polie, d’une meule avec des graines de céréales et d’une céramique du manuel d’histoire, pour comprendre les changements dans la vie des hommes au néolithique. Ils n’ont pas vu concrètement, ni touché ces objets archéologiques. Et ils obtiennent plus de bonnes réponses : questions 1e (outil en pierre polie) : 72,00 %/54,17 % et 1b (agriculture) : 76,00 %/ 66,67 % 285 . Le manuel présente seulement trois photographies d’objets authentiques ou reconstitués, dont deux les ont bien aidé à comprendre le changement : une herminette intacte, une meule avec sa molette sous laquelle sont placées des céréales. La préhistorienne a montré en 6e4 des haches polies sans le manche, des graines modernes que les populations du néolithique pouvaient manger et une molette. En revanche, l’analyse de la phototographie de vases en terre cuite en partie reconstitués donne un pourcentage de bonnes réponses inférieur dans les deux classes-classiques 6e2 et 6e3 à celui de la 6e4 dont les élèves ont pu manipuler des fragments de poteries et être placés devant des vases entiers : 39,13 %, 64%/ 83,33 % (question 1d).

Pour la question 2, c’est un sujet moins concret, qui exige un effort de réflexion de la part des élèves. L’objectif est de nommer la région du Croissant fertile, où apparaissent les premières villes, et de justifier le choix. Il s’agit d’un concept. Les explications du préhistorien n’ont pas donné de meilleurs résultats que l’analyse documentaire guidée par le professeur : 6e4 : 58,25 %, 6e2 : 28,25 %, 6e3 : 58,50 % 286 . D’un côté, l’archéologue a expliqué l’apparition des villes dans le Croissant fertile à partir d’une carte du manuel sur la domestication des céréales et des animaux sauvages en Mésopotamie, avec une diapositive personnelle d’un dessin d’un village du néolithique où toutes les nouvelles activités sont présentes. De l’autre, le professeur a utilisé également cette carte du Croissant fertile, qu’il a reliée à celle des villes.

Notes
284.

Annexes 7, 10, 13.

285.

Annexes 11, 14.

286.

Annexes 7, 10, 13.