2) Collège de Labastide Saint-Pierre.

Taux de réussite globale : 6e5 classique : 51,46 % ; 6e6 archéologie : 60,19 %. Cf. annexes 40, 55 à 64.

Les moyennes des résultats par question des élèves de 6e6 sont supérieures à celles de la 6e5, à l’exception des questions 3 et 4.

Il est difficile de construire deux démarches différentes sur un chapitre tel que l’Egypte, que l’on connaît essentiellement grâce à l’archéologie. La tâche est plus facile à Suze-la-Rousse, grâce au travail fondé sur les documents photographiques, littéraires ou iconographiques (dessins) du manuel avec les élèves des classes-classiques et à l’animation de l’égyptologue qui répond à l’essentiel des questions du contrôle avec les autres.

A Labastide Saint-Pierre, l’enseignante exploite les ressources définies par le projet spécifique à la classe-archéologie ouvert à des élèves volontaires, centré sur la préhistoire et les méthodes archéologiques 294 .

Pour la question 1, elle présente la carte de l’Egypte et la fonction du Nil de deux manières :

  • La démarche historique/générale comprend un texte sur Champollion et des dessins sur le papyrus et un chadouf ;
  • Dans la démarche historique/archéologique, les élèves analysent un document sur les hiéroglyphes, écrivent leur nom grâce à des modèles et analysent un outil traditionnel d’irrigation, le chadouf.

Quant aux autres questions, la distinction est faible. La différence didactique dépend de la sensibilisation accrue aux sources archéologiques des documents auprès des élèves de 6e6, par rapport à ceux de 6e5 classique.

Pour la question 5, les 6e5 classiques ont travaillé à partir de documents archéologiques (fresque de momification, photographie de sarcophage, vue de papyrus du tribunal d’Osiris). Ils ont exploité ces documents avec leur enseignante, pour connaître leur sens et assimiler les grandes idées, de façon à pouvoir y répondre. Les 6e6 archéologie ont étudié les différentes phases grâce à une vidéo. Ce document est plus précis ou riche en images que les précédents. Cela explique que les 6e6 aient obtenu un taux moyen de réussite plus fort : 60 %/31,71 % 295 . Il est plus facile ainsi d’analyser et de retenir les différentes phases de la conservation des corps des pharaons.

L’enseignante évoque l’existence des dieux et des mythes avec les questions 3 et 4 (définition de polythéiste, l’accès à la vie éternelle). Les 6e5 ont nettement mieux réussi que les 6e6. La différence peut s’expliquer par un travail de révisions plus approfondi à la maison ou par des difficultés davantage marquées en 6e6, pour résoudre le caractère abstrait des questions.

D’une manière générale, nous proposons deux raisons pour justifier les bons résultats en faveur des élèves de la classe-archéologie. Un document archéologique est très évocateur, plus explicatif par définition comme une vidéo thématique de qualité, plus qu’une série de photographies d’éléments divers, dont il faut trouver le sens et la cohérence. C’est l’exemple de la question 5.

L’enseignante de Labastide Saint-Pierre a remarqué que les élèves de la 6e6 sont davantage motivés. Ils profitent plus des exercices de compréhension et d’analyse des documents sur le pharaon, ses attributs et pouvoirs (questions 2 et 8), les tombeaux (question 6). Le travail est mieux fait à la maison.

Notes
294.

Ce projet correspond à un atelier de pratiques artistiques. CF. troisième partie chapitres 11 et 13.

295.

Annexes 57 et 61.