B - Année scolaire 1999/2000

1) Collège de Suze-la-Rousse

Taux de réussite globale : 6e2 classique : 64,06 % ; 6e3 classique : 52,42 % ; 6e4 archéologie : 73,67 %. Cf. annexes 65 à 79.

Les moyennes des résultats par question des élèves de 6e4 sont en général supérieures, à l’exception de la question 10.

Le professeur a travaillé avec les supports semblables à ceux de l’année 1998/1999. En 6e4, il s’est appuyé sur l’intervention identique de la même égyptologue et sur des photographies d’hypogées des dossiers d’Archéologie 296 .

Les élèves de cette classe obtiennent des résultats nettement supérieurs aux questions 1 à 4, 6 à 7, avec une différence moins marquée pour les questions 5 et 9. Nous pouvons citer les raisons déjà indiquées lors des expérimentations de 1998/1999. L’archéologue a toujours eu un discours très vivant, cohérent, accessible grâce à des documents bien introduits. Faire découvrir les fonctions politique et militaire à partir d’un bas-relief représentant un pharaon sur un char partant à la guerre donne plus de sens que l’image de couronnes et de sceptres 297 . Quand l’archéologue projette la diapositive d’une statue d’un scribe, montre du papyrus et explique l’histoire fictive du jeune garçon, d’un scribe appelé à faire le même métier que son père, cela a donné beaucoup plus de bonnes réponses que l’analyse d’une photographie légendée de statue d’un scribe et d’un texte ancien correspondant à cette activité, avec les classes-classiques 298 .

Le taux moyen de réussite à la question 4 est de 92 %. Il est supérieur à celui des deux classes-classiques (79 et 61 %), contrairement aux statistiques de l’année 1998/1999 (52/73 et 77 %). La question a été posée de nouveau dans des termes identiques. La préparation didactique n’a pas changé non plus. Mais l’appréciation était différente : les explications scientifiques de l’égyptologue ont sans doute mieux marqué les esprits que les paroles de vulgarisation du professeur. L’archéologue a montré une diapositive d’un corps en train d’être momifié, sachant que les élèves savent à quoi sert un sarcophage. L’enseignant s’est appuyé sur la photographie du sarcophage provenant du manuel pour bâtir son raisonnement. Les élèves des classes-classiques n’ont donc pas vu le travail intermédiaire de la momification. Il peut manquer à certains un repère pour répondre correctement à la question. Cette inversion de résultats entre les deux années d’expérimentation sur un point donné montre la relativité de facteurs didactiques, qu’il est difficile d’identifier.

Nous pouvons prendre un autre exemple, la question 6 sur la pyramide. Les 6e3 classiques ont plus de bonnes réponses pour trouver «  caveau » et «  pyramide » en 1998/1999 (58,33 % et 83 % respectivement) que les 6e4 archéologie (45,83 % et 79,17 % respectivement) 299 . La situation s’inverse en 1999/2000 : les 6e4 ont 79,17 % et 87,5 % de bonnes réponses, les 6e3 44,44 % et 55,56 % 300 .

Nous remarquons des résultats mitigés sur la scène du jugement des morts en 1998/99 (question 9) et en 1999/2000 (question 10). L’explication donnée par le spécialiste, avec des références à la mythologie égyptienne, est toujours aussi nuancée selon les classes. Peut-être s’agit-il d’un élément plus théorique à transmettre à de jeunes enfants, qui ont fait autant de confusions avec les deux démarches 301 .

Notes
296.

n°149-150, mai-juin 1990.

297.

question 2, annexes 68, 72, 76.

298.

Nombre de bonnes réponses : 22/13 ou 14. annexes 63, 69, 73.

299.

Annexes 49 et 53.

300.

Annexes 74 et 78.

301.

Annexes 43, 47, 51, 68, 72, 76.