2) Collège de Labastide Saint-Pierre

Taux de réussite globale : 6e5 classique : 53,30 % ; 6e6 archéologie : 56,07 %. Cf. annexes 140, 141, 160 à 170.

L’enseignante utilise uniquement le manuel pour traiter ce chapitre. Elle distingue peu les deux démarches. Les différences concernent essentiellement la question 8 et la présentation du document archéologique, dont l’origine ou l’explication de la découverte est plus développée avec la classe-archéologie.

La carte du monde grec permet de traiter la question des colonies, du commerce méditerranéen. Elle est complétée par le croquis du modèle d’une cité grecque à l’aide d’un document figuré (questions 1 et 4).

Les élèves étudient la religion, la mythologie et son impact dans la vie quotidienne grâce à des textes et à des photographies de céramiques. Ils recherchent des noms de dieux et de héros. Un dossier présente les jeux d’Olympie sous la forme d’une restitution du site, d’un texte, de photographies d’éléments archéologiques de céramique, d’un décor de statue et d’un bronze. Un tableau présente les dieux de l’Olympe complété par deux décors de divinités sur des céramiques grecques. La mythologie est évoquée par trois textes très clairs ou accessibles et deux représentations de décors de céramiques (questions 2, 3).

L’enseignante explique l’importance culturelle d’Athènes grâce à des documents caractéristiques des deux démarches sur l’Acropole, le Parthénon, le théâtre : photographies de vestiges, restitution de site, dessins de façade et d’un temple en trois dimensions (questions 5, 6, 9). Elle analyse la carte de l’empire d’Alexandre le Grand et sa légende, complétée par le dessin d’une phalange et des textes (question 7).

A la question 8, avec la classe-classique, elle étudie le dossier sur Alexandrie d’Egypte contenant des textes, une photographie et une restitution, plus un article de journal sur les fouilles sous-marines du phare. Avec la classe-archéologie, elle utilise une vidéo sur ces fouilles qui intègre les vestiges découverts et présente une restitution de la ville. Elle étudie un texte sur l’universalité de la culture, organise une recherche au centre de documentation et d’information sur les sept merveilles du monde et exploite des photographies de sculptures hellénistiques (question 8a et 8b).

Pour les questions traitées par les deux classes en partie avec des documents archéologiques (2a, 2b, 3 dieux, 5, 6 et 9), nous constatons que le taux de réussite est en général plus élevé dans la classe-archéologie, sauf pour la 3 B 322 . Les écarts varient entre 2 et 4 % excepté à la 2a (8 %) et la 5 (47 %). Le fait d’insister sur la présentation de l’origine des documents archéologiques semble valoriser l’exploitation pédagogique auprès des élèves.

Les questions 2a et 2b évaluent un élément abstrait à enseigner, l’omniprésence de la religion dans la vie quotidienne des Grecs. Les élèves de la classe-archéologie sont plus nombreux à trouver un exemple pour illustrer l’importance de la religion : 51,85 / 48,15 % de bonnes réponses 323 . Pour les noms de dieux (première partie de la question 3), ils réussissent mieux à répondre : ils sont 85,19 % à trouver un nom de dieu, alors que les 6e classiques ne sont que 74,07 %. La différence est minime en moyenne (2 %). Les résultats sont inversés, lorsqu’il s’agit de trouver un nom de héros : les 6e5 obtiennent un taux de réussite de 89 %, soit quatre points de plus 324 . Cela montre en particulier que les histoires ou les mythes des héros grecs peuvent être racontés et compris aussi bien ou plus clairement grâce aux textes que par les commentaires de décors de céramiques. De plus, la classe-classique travaille davantage avec des textes que l’autre et doit acquérir plus facilement ou plus rapidement cette méthode d’analyse documentaire par rapport à la progression des savoir-faire mise en place par le professeur.

Les élèves de la 6e6 ont de meilleurs résultats aux questions 5 , 6 et 9. Leurs connaissances leur reviennent en mémoire au moment du contrôle, parce qu’ils sont peut-être plus sensibilisés à l’origine et à la nature du document archéologique. Rappelons qu’ils ont tous choisi l’atelier de pratiques artistiques de leur classe. Une autre raison en est vraisemblablement une curiosité accrue qui les pousse à en savoir plus que ceux de 6e classique. C’est une constatation du professeur sur leur attitude. Les documents comme la frise des Panathénées, la vue réelle d’un théâtre ou celle de l’Acropole les aident à retenir les idées, car ils sont sans doute mieux assimilés et laissent des points d’appui dans leur mémoire.

Pour Alexandrie, les questions 8 a et b caractérisées par une nette différenciation documentaire, les notes sont nuancées. Les documents de l’approche historique/générale donnent des résultats satisfaisants, meilleurs pour nommer une cité hellénistique (88/77 % de réussite) et très légèrement inférieurs pour expliquer le choix du nom de cette ville (36,5/37,5 %). Ils présentent l’avantage d’être variés, très complémentaires, et sont aussi compréhensibles que les supports de la démarche historique/archéologique, une vidéo sur les fouilles d’Alexandrie avec les résultats obtenus. Ce document ne présente pas le problème déjà relevé dans la classe archéologique de Suze-la-Rousse au sujet des vues de monuments dont il ne reste que les bases des murs et qui ne sont pas assez évocateurs comme l’exemple pédagogique de Glanum. Nous nous rendons compte à nouveau que la vidéo archéologique est un moyen qui permet d’influencer plus facilement l’imagination des élèves qu’une série de diapositives d’éléments ruinés, conservés sur une faible élévation. Mais cela dépend également de l’exploitation des outils pédagogiques.

Le facteur de l’apprentissage des leçons à la maison doit être pris en considération également pour expliquer que des élèves aient moins de connaissances que les autres sur un point donné.

Notes
322.

Annexes 161, 162, 166, 167.

323.

Question 2b, annexes 163, 168.

324.

Annexes 161, 166.