3) Collège de Charlieu

Taux de réussite globale : 6eC classique : 45,57 % ; 6eE archéologie : 45,92 %. annexes 171, 172, 195 à 206.

Taux de réussite (questions 1 à 5) : 6eC classique : 41,30 % ; 6eE archéologie : 42,80 %. annexes 150, 151, 171 à 180.

Les résultats sont variables. L’enseignant a eu des difficultés pour différencier les séquences documentaires. Il a eu une démarche pédagogique commune à tous les élèves, comme dans le cas du collège de Labastide Saint-Pierre, sachant qu’il a utilisé trois références supplémentaires archéologiques avec la 6eE. Il a exploité une grande majorité de documents classiques et a intégré moins de documents archéologiques dans la démarche commune.

Nous pouvons comparer les résultats aux questions 1 à 5, quand les documents sont communs (et non leur présentation, qui varie en fonction du type de démarche). Les élèves de la 6eC classique ont de meilleurs résultats que les 6eE archéologie, excepté à la question 5 sur le théâtre. Sur ce dernier point, l’analyse croisée de documents variés composés d’une vue réelle d’un théâtre, d’une restitution sous forme de dessin, du décor d’une représentation de comédie sur une poterie antique et des textes, donne de meilleurs résultats chez les élèves de sixième-archéologie.

L’Egypte, les Hébreux et la Grèce représentent des chapitres pour lesquels les enseignants de Labastide Saint-Pierre et Charlieu ont eu quelques difficultés variables à marquer très nettement la différence dans la nature des supports d’analyse. Nous allons tenter d’apprécier l’effet didactique des documents en fonction des savoir-faire spécifiques propres à chaque démarche. Dans la démarche historique/générale, l’élève a l’habitude de rechercher l’information dans des textes, des cartes, des dessins de reconstitutions. Dans l’autre, le professeur travaille davantage le sens de l’observation d’éléments matériels, de monuments pour en analyser le sens historique.

Nous formulons quatre types de remarques illustrées par des exemples choisis dans les expérimentations du collège de Charlieu sur la Grèce .

  1. Meilleurs résultats pour la classe-classique en moyenne et en pourcentage de bonnes réponses. Le texte est plus explicite qu’un document archéologique. Pour les questions 2 et 3, l’enseignant a exploité des textes d’auteurs antiques sur l’importance de la foi religieuse, mettant en scène des dieux et des héros. Il en a rajouté de l’Odyssée avec les 6eC classiques, et la photographie du décor d’une céramique montrant des héros et des dieux avec les 6eE. Les taux de réussite sont équivalents pour les questions 2a et 3h (héros). Les 6eC ont mieux réussi les questions 2b et 3d (33 et 85,5 %/17 et 78,5 % respectivementAnnexes 197, 202.). Nous pouvons supposer que le second texte analysé a été plus intéressant, plus évocateur que le document archéologique. La question 7 relève de ce type de remarque, parce que le professeur a utilisé la carte de l’empire d’Alexandre le Grand et un texte sur celui-ci avec les deux classes. Il a utilisé en plus un support littéraire avec les sixièmes classiques et une photographie des ruines du palais de Persépolis avec les sixièmes-archéologie. Le document archéologique n’a pas été déterminant ; l’analyse des textes est plus efficace.
  2. Meilleurs résultats pour la classe-archéologie en pourcentage de bonnes réponses. Le document archéologique est plus explicite qu’une carte. Pour les deux parties de la question 4 exportation, le professeur a analysé un seul document, le plan d’Athènes, avec ses relations commerciales internationales. Les 6eC ont un taux de réussite global légèrement supérieur. En revanche, les 6eE ont un meilleur taux de bonnes réponses pour définir les exportations des Grecs (en particulier des poteries). Nous pouvons penser que les élèves ont compris le lien avec des supports étudiés pour d’autres questions, telles que les vues de céramiques, ce qui pourrait expliquer le meilleur taux de bonnes réponses (29,17/25 %, cf. annexes 192, 199).
  3. L’analyse d’une variété de documents archéologiques et classiques dont le résultat est favorable à la classe-classique en moyenne et en pourcentage de bonnes réponses. Les 6eE ont de meilleurs résultats aux questions 5, 6 et 8. L’enseignant a associé une vue archéologique d’un théâtre à un dessin explicatif et à un texte de comédie (n° 5). L’étude de la frise des Panathénées repose sur le texte du cortège expliqué par deux photographies archéologiques représentant des personnages (n° 6). Le professeur a fait travailler les élèves sur le dossier d’Alexandrie présentant une restitution archéologique, deux textes, et une superbe photographie provenant des fouilles sous-marines du phare suggérant la monumentalité de l’édifice (n° 8). Il semble que les documents archéologiques leur soient plus efficaces par rapport à ceux de 6eC, parce qu’ils savent en théorie mieux lire ce type de support. Question 5 : 83/75 % ; question 6a : 57/50 % ; question 6b : 14,75/12,5 % ; question 8a : 65/38 % ; question 8b : 43,33/29,33 %Annexes 197, 198, 202, 203.. Nous faisons le même constat si nous prenons en compte les taux de bonnes réponses : question 5 : 87,5/75 % ; question 6a : 58,3/50 % ; question 6b (grande fête) : 12,5/0 % ; ; question 6b (Athéna) : 20,83/16,67 % ; question 8a : 62,5/37,5 % ; question 8b : 41,67/20,83.
  4. Les élèves de classe-archéologie identifient moins bien un monument représenté sur un dessin. A la question 9, les élèves de la 6eC classique ont mieux reconnu le Parthénon et l’Acropole sur le dessin du contrôle qu’il fallait légender. Tous ont travaillé à partir de photographies du monument et d’une restitution. La différence est assez forte : 11,5 % en moyenne. Le résultat obtenu dans les classes de Suze-la-Rousse est similaire. Cela paraît paradoxal. Nous nous référons aux commentaires antérieurs.