2) Collège de Labastide Saint-Pierre

Taux de réussite globale : 6e5 classique : 26,68 % ; 6e6 archéologie : 29,66 %. Cf. annexes 207 à 209, 224 à 233.

L’enseignante a remarqué un manque de motivation dans les deux classes à la fin de l’année. Les contrôles ont eu lieu les 22 juin 1999 en 6e6 et le 23 en 6e5. Les 6e6 archéologie réussissent mieux que les autres, avec une différence de trois points, assez faible.

La différenciation documentaire entre les deux démarches est davantage accentuée par rapport aux trois précédents chapitres. Le professeur utilise avec la classe de 6e6 des diapositives, des photographies, des panneaux d’exposition de sites romains situés à Rome et en Gaule. Avec l’autre, elle a exploité des dessins de restitution, des cartes, des textes et fait remplir une fiche de travail à partir de documents variés du livre.

Pour traiter la naissance de Rome d’après la mythologie, elle a utilisé une carte, un document généalogique illustrant le lien entre la légende et les personnages divins romains. Elle a montré le bronze de la louve romaine. Avec les 6e archéologie, elle a eu la même approche et a développé l’idée des traces archéologiques des premières cabanes découvertes à Rome, sur la colline du Palatin en particulier.

L’évocation de ces vestiges archéologiques très anciens n’a pas aidé les élèves de la 6e archéologie à mieux répondre. Les autres ont un meilleur résultat. Il faut signaler que le lien entre ces cabanes et les deux frères Romulus et Remus n’est pas du tout aisé à établir.

Pour la question 2, elle a eu la même démarche qu’au collège de Suze-la-Rousse. Nous notons un écart important en faveur de la classe-archéologie : 35,33/18,33 % de réussite 336 . La différenciation documentaire entre les deux approches a dû influencer les résultats, comme nous l’avons constaté au collège de Suze-la-Rousse pour l’année 1998/1999.

La conquête de la Gaule par César (question 3) a fait l’objet de documents communs : carte des guerres de César, deux textes extraits de la Guerre des Gaules sur l’action de Vercingétorix complétés par une photographie du mont Auxois où sont figurées les lignes de fortifications romaines. Les résultats à la question 3 sont nuancés.

Pour traiter la question 4, les élèves de la classe-classique ont étudié les cartes des conquêtes romaines et de l’économie de l’Empire et ont réfléchi sur le sens du pouvoir de l’empereur à travers ces documents, mais aussi les monuments évoqués à la question 5. Ceux de la classe-archéologie ont travaillé à partir de la photographie commentée d’une monnaie romaine, complétée par des diapositives relative la question 5. Il ressort que l’étude numismatique a été fructueuse pour les 6e6 : 16,25/12 % de réussite. Les élèves ont surtout cité les pouvoirs militaire et politique. Les cartes géographiques thématiques du manuel employées en 6e classique semblent être des documents moins intéressants. Ce ne sont pas toujours des supports captivants.

La question 5 a été abordée de la même manière qu’au collège de Suze-la-Rousse, c’est-à-dire à partir des documents du livre avec la 6e classique. L’enseignante a apporté pour l’autre classe des diapositives personnelles de voyages sur les monuments de Rome et une vidéo d’un précédent voyage scolaire, et a donné des précisions archéologiques sur les mosaïques, les hypocaustes.

Les taux de réussite varient. Les 6e6 archéologie ont un meilleur score au sujet des monuments politiques (n° 5a) et religieux (n° 5c), et les 6e5 classiques, des lieux économiques (n° 5b) et culturels (n° 5d). Mais, si nous faisions la somme des quatre éléments, les 6e6 ont réussi à la question avec un taux de 23,6 %, contre 19,33 % aux 6e5. Les diapositives du professeur et la vidéo ont probablement un meilleur effet que les documents du livre.

La question 6 sur la romanisation est traitée avec la classe-classique à partir des documents variés archéologiques (de multiples photographies de monuments, une maquette de Lyon antique, des plans de ville gallo-romaine, la carte de la Gaule gallo-romaine). Le professeur a exploité avec les élèves de la classe-archéologie les photographies et une exposition réalisée par des scolaires du collège sur la grande villa gallo-romaine de Séviac située dans la région de Toulouse. Elle a complété cette vision du monde rural romain par l’analyse de photographies de monuments urbains avec un plan de ville.

Enfin, la classe-archéologie a nettement mieux retenu la notion de romanisation de la Gaule grâce à des documents archéologiques régionaux et quelques documents complémentaires du livre. La différence est importante en taux de réussite (52,66/30,5 % 337 ) et également en pourcentage de bonnes réponses (20,83/13,04 % 338 ). L’approche est plus vivante qu’une analyse de documents du manuel : les supports sont personnalisés. L’enseignante a photographié elle-même les monuments, et a pu choisir l’angle de vue en fonction de l’intérêt pédagogique. Les photographies sont adaptées aux besoins de l’élève. Cela peut valoriser la transmission de la connaissance, plus que des manuels qui, parfois, ne conviennent pas tout à fait au message voulu, mais le professeur s’adapte aux documents donnés et disponibles.

Notes
336.

Annexes 226, 230.

337.

Annexes 227, 231.

338.

Annexes 228, 233.