Taux de réussite globale : 5e2 classique : 42,19 % ; 5e4 archéologie : 56,73 %. Cf. annexes 292 à 299.
Les résultats de la 5e4 sont en général supérieurs, pour toutes les questions, en taux de réussite, et également en pourcentage de bonnes réponses, sauf pour les 1f, 4c et 4d.
Nous avons utilisé avec les élèves de 5e2 une variété de documents. Un texte de Grégoire de Tours a permis d’évoquer le baptême de Clovis et de ses guerriers et de réfléchir sur les raisons de ces conversions au christianisme. Nous avons montré un dessin d’un cavalier franc, tel que les archéologues l’imaginent avec son équipement.
Pour montrer que Charlemagne veut ressembler aux empereurs romains, les élèves ont recherché les influences romaines dans son palais d’Aix-la-Chapelle. De plus, ils ont analysé le texte de son couronnement, qui nous renseigne sur les titres romains que le pape lui attribue et sur les raisons de son sacre.
Cela a été complété par une miniature d’un manuscrit de Charlemagne couronné, représenté avec sa cour.
Les élèves de 5e4 ont travaillé sur une majorité de supports sous forme de photographies d’objets ou de sites archéologiques et de bâtiments anciens, de couronnes avec quelques documents (cartes et dessins) indispensables.
Les élèves ont décrit et expliqué les raisons du baptême de Clovis, représenté à l’aide d’une plaque d’ivoire. Ils ont examiné les éléments découverts dans une tombe d’un guerrier franc 351 . Ils ont étudié le changement de religion grâce à deux diapositives : la première évoquant les différentes orientations des sépultures de la nécropole de Saint-Martin-de-Fontenay des IVe ou Ve s.-VIe s., la seconde montrant les détails de la stèle funéraire diapositive d’un guerrier franc du VIIe s. 352 .
Nous avons exploité la remarquable image d’une couronne carolingienne publiée dans ARKÉOjunior 353 . L’analyse du document figuré du palais d’Aix-la-Chapelle et des photographies de la chapelle actuelle et du trône a permis de comprendre les ressemblances de l’Empire carolingien à l’Empire romain, ainsi que les titres de Charlemagne d’après une monnaie nettement lisibles. Ces analyses sont liées à des études du royaume pour chaque dynastie.
Les deux classes ont étudié l’expansion du territoire mérovingien à l’aide d’une carte et complété le plan du palais carolingien d’Aix-la-Chapelle, d’après une restitution sous forme de dessin (thème obligatoire).
La qualité et le contenu des documents archéologiques expliquent probablement les meilleurs résultats des 5e4. Ce sont des documents attrayants, originaux ou inhabituels (vues de la nécropole, de la monnaie, de la couronne), accessibles pour les élèves. Ils forment un ensemble cohérent. Ils sont sans doute plus agréables que les textes, pourtant limpides du point de vue historique. Les écarts entre les taux de réussite obtenus sont importants 354 :
L’écart de 42 % à la question 2 sur l’année 800, ou le pourcentage de bonnes réponses à cette même question (88,46/46 %) et au point 1b (53,85/25 %) s’explique également parce que les élèves de 5e2 ont moins bien appris leur leçon (cf. annexes 294, 295, 297, 298), notamment sur le couronnement de Charlemagne. Il s’agit d’un « repère chronologique » à apprendre imposé par les Instructions officielles. Le texte permet de l’identifier et de le retenir. Nous faisons la même observation pour la question 1b (lieu du baptême : Reims) : 53,85 % des élèves de la 5e4 connaissent la réponse, alors que le pourcentage n’est que de 25 % en 5e2. Nous pouvons donc dire que le travail de révisions de 5e2 a été moins sérieux que celui des 5e4. La différence entre les pourcentages de bonnes réponses pour cette question est plus réduite en 1999/2000 : 6 points. Les élèves de 5e4 ont mieux appris 355 . Dans notre synthèse, nous essayerons d’expliquer de telles attitudes scolaires.
Les Dossiers d’archéologie, n°223, mai 1997, p.57.
La documentation photographique, n°7001, 10/1990, diapositives 1 et 4.
N°47, 11/1998, p.23.
Annexes 294, 297.
Annexes 310, 313.