B - Année scolaire 1999/2000

Les questions du contrôle-témoin ont été reformulées, mais portent sur les mêmes points que celle de l’année 1998/1999.

1) Collège de Suze-la-Rousse

Taux de réussite globale : 5e3 classique : 44,23 % ; 5e4 archéologie : 61,04 %. Cf. annexes 307 à 314.

L’écart est toujours aussi important entre les résultats des deux classes, près de 15 points. Les documents sont identiques à ceux de l’année scolaire 1998/1999. Nous pouvons faire les mêmes commentaires.

Les 5e3 ont un taux plus fort de bonnes réponses aux n° 1c (conversion), 1d (hérétiques) et 4c (divin). La comparaison des pourcentages de bonnes réponses à la 4c est toujours favorable aux classes-classiques (41,67/38,46 % en 1998/1999, et 36,36/26,09 % en 1999/2000). Nous pouvons expliquer cela par les documents exploités. La classe-classique a étudié le texte du couronnement de Charlemagne par le pape, document qui montre clairement l’origine divine des pouvoirs de l’empereur, donnés par le souverain pontife représentant de Dieu sur Terre. Avec la classe-archéologie, nous avons analysé la situation du trône de Charlemagne à mi-hauteur dans la chapelle d’Aix-la-Chapelle entre le rez-de-chaussée, réservé au peuple en bas, et la voûte du bâtiment, représentant le ciel ou Dieu. Le sens du document littéraire est plus accessible aux élèves.

Au sujet des résultats supérieurs obtenus aux questions 1 et 4 pendant les deux années à Suze-la-Rousse, nous pouvons formuler une remarque générale, liée à la compréhension des consignes. Ces questions sont conçues en deux parties. La première est composée d’interrogations précises, comme la date du baptême, le lieu. La seconde demande d’exprimer toutes les raisons d’un fait historique, sans préciser leur nombre. Le professeur, au moment du contrôle, explique qu’il attend plusieurs éléments de réponse. Les élèves doivent savoir élaborer une argumentation complète de manière autonome, en n’oubliant aucun élément essentiel, d’après leurs connaissances et les documents examinés en classe. Ils ont appris à réaliser ce travail de conception mentale sous la direction de leur professeur. Les documents archéologiques utilisés sont moins limpides que les textes. Ils ont un effet secondaire positif dans l’apprentissage : l’élève doit retrouver lui-même les mécanismes de l’accès aux informations dans le document, pour réussir. Ce type de travail a été moins approfondi avec la classe-classique, parce que les idées sont plus faciles à trouver dans les textes.

Les documents archéologiques sont plus attrayants que les documents classiques, moins fréquents aux yeux de la plupart des élèves. C’est probablement une autre cause, comme nous l’avons déjà dit.

Les élèves sont moins nombreux proportionnellement, par rapport à l’année précédente, à connaître la date du baptême de Clovis de 496 (question 1a), qui est un «  repère chronologique »: l’écart passe de 1 % à 23 % 358 . Cela confirme que les leçons sont inégalement apprises, quels que soient les classes et les niveaux.

Notes
358.

Annexes 295, 298, 310, 313.