1) Collège de Suze-la-Rousse

Taux de réussite globale : 5e2 classique : 56,64 % ; 5e4 archéologie : 72,96 %. Cf. annexes 387 à 393.

Il faut préciser que le collège se situe à cinq cent mètres d’un château fort, dont la façade extérieure date en grande partie du XVe s., avec de nombreux éléments médiévaux visibles depuis le couloir central du collège.

  • Démarche historique/générale

Les élèves ont étudié principalement les différents types de châteaux d’après des dessins de leur manuel ou de publications scientifiques : la reproduction de la motte de Dinan, représentée sur la tapisserie de Bayeux. Ils ont fait sur leur cahier le croquis d’un exemple complet avec la basse-cour, la butte et les éléments de fortification. Ils ont complété le plan et le profil d’une motte castrale. Ils ont exploité le dossier patrimonial du livre sur le château de Bonaguil, avec tous les termes techniques et la reconstitution d’un donjon vu en coupe. Ils ont dessiné des créneaux et des merlons. Ils ont également analysé le dessin d’une seigneurie au Moyen Age en réutilisant le vocabulaire appris. Tous ces documents ont permis de découvrir les fonctions du château et de réfléchir sur elles.

  • Démarche historique/archéologique

Les châteaux ont été évoqués ou présentés à plusieurs occasions, soit de visites, soit de projections de vues réelles d’édifices castraux. Nous avions organisé, en accord avec la direction de l’établissement, la visite guidée du château hôtel-restaurant de Rochegude pour des groupes de la classe par rotation, accueillis par un parent costumé en châtelaine du XIIIe s., appelée Isabeau de Rochegude. Celle-ci leur a parlé des chevaliers, du rôle des nobles, des édifices castraux en s’appuyant sur le seul témoin médiéval important visible, le donjon au couronnement ruiné.

A la sortie de Saint-Paul-Trois-Châteaux, les élèves ont vu les vestiges de la tour du château de l’évêque dans la rue. Nous avons, au cours d’une séance au collège, projeté des diapositives pour présenter et commenter les châteaux à motte de Doué-la-Fontaine, de Villars-les-Dombes et des exemples de châteaux de pierre locaux, dont notamment un exemple avec une motte à Suze-la-Rousse. Puis, les élèves ont légendé le dessin d’une maquette d’une motte castrale et celui d’un château de pierre typique. Nous avons utilisé le même dessin de la seigneurie que celui des 5e2. A partir de tous ces exemples réels, pour la plupart toujours visibles, ils ont défini les fonctions du château.

Les résultats, en moyenne et en pourcentage de bonnes réponses, sont tous à l’avantage de la classe-archéologie. Les écarts en moyenne sont importants : question 1a (motte castrale : 83/69,5 %), question 1b (château de pierre : 80,16/64,10 %) et question 2 (fonctions : 47/26 %) 377 . 80 % des élèves de 5e4 savent reconnaître une motte, alors que le pourcentage est de 50 % en 5e2.

Il est probable que les 5e4 ont fourni un travail plus sérieux. Le vocabulaire des châteaux est mieux retenu. Nous pouvons évoquer cet aspect parce que les 5e2 ont commenté en classe un dessin très clair d’un donjon qui décrit les pièces intérieures (habitat, salle d’arme, etc.). Seuls 29,17 % des élèves connaissent la fonction d’habitation du donjon (53,85 % en 5e4). Mais d’autres facteurs expliquent ces écarts. Les exemples réels doivent marquer davantage la mémoire, qui sont sensibles aux exemples locaux choisis dans leur région. La Nouvelle Histoire s’est enrichie de documentations et d’informations très intéressantes sur des études d’élévations et de fouilles de châteaux, mises à la disposition des enseignants grâce à de nombreuses publications et à la médiatisation de l’archéologie médiévale.

Les connaissances sur les fonctions des châteaux sont mieux assimilées. Un travail de réflexion similaire a été mené dans les deux classes. Nous pensons que les exemples de châteaux réels facilitent la mémorisation du vocabulaire technique et des noms de lieux.

Notes
377.

Annexes 390, 390.