Taux de réussite globale : 5e4 archéologie : 76,41 % ; 5e5 classique : 85,11 %. Cf. annexes 387, 388, 395 à 398.
Les élèves ont exploité plusieurs exemples de mottes grâce à un ouvrage collectif de recherche 378 : la photographie et le plan de Saint-André-de-Corcy (Ain), une image de la tapisserie de Bayeux de la fin du XIe s., et le dessin de la reconstitution de Saint-Jean-de-Thurigneux (Ain).
Ils ont travaillé à partir des photographies des châteaux de pierre de Loches, de Château-Gaillard, et d’un dessin d’un château fort typique. Une réflexion a été menée en complément des textes (censier et texte de justice) pour analyser leurs fonctions.
Les 5e4 ont fait la visite guidée du château de Rochefort-en-Valdaine (Drôme), qui présente un double aspect. C’est un château de pierre aménagé sur une motte, dont il ne reste de visible que la butte et une partie du fossé. Les élèves ont dessiné une restitution hypothétique des éléments de fortification possibles de la première occupation. Ce site archéologique ainsi que le texte du censier ont permis de trouver les fonctions. Le professeur connaît très bien le site. Il a participé à plusieurs chantiers de fouilles archéologiques.
Le site a été restauré, mais une partie des éléments de fortification a disparu ou est sous forme d’indices archéologiques vagues, qu’il est difficile de lire pour des élèves néophytes : chemin de ronde, merlon, créneau, fossé, tour d’enceinte très ruinée.
Le professeur ne leur donne pas de fiche de châteaux typiques. Chaque élève reçoit un plan topographique de l’ensemble du château, qu’il doit compléter en fonction des éléments défensifs et autres, conservés (courtine, tour, fossé, donjon, motte, etc.) et rajoute ceux qui ont disparu. Il fait un dessin du donjon également.
L’enseignant développe beaucoup, dans sa visite, la partie sur le château à motte et les fonctions ainsi que l’évolution de l’ensemble castral. Il ne développe pas autant la partie sur les châteaux en pierre. Il insiste peu sur la fonction défensive de ceux-ci. Il renvoie les élèves au dessin du livre du château fort, pour les aider à mémoriser les noms techniques pendant leurs révisions à la maison.
Les 5e4 archéologie ont des résultats inférieurs en taux de réussite et en pourcentage de bonnes réponses, sauf à une question. L’écart entre les deux moyennes globales est important : 8,7 points.
Nous pensons que la visite a mieux aidé les élèves de la classe-archéologie à déterminer les éléments de la motte par rapport aux documents photographiques : question 1a : 65/58,82 % de bonnes réponses 379 . Ils sont moins nombreux à trouver le titre du dessin a (50/94,12 %).
Nous proposons plusieurs explications possibles pour commenter cet écart important. L’enseignante n’a pas de problème de discipline avec les 5e5. Elle a dû être plus vigilante pendant la sortie à Rochefort-en-Valdaine avec les 5e4, ce qui nuit à leur attention. Ces élèves peuvent avoir des difficultés d’apprentissage au cours des révisions à la maison.
Les 5e5 ont très bien appris leurs leçons, mieux que les 5e4. Cela pourrait expliquer que les pourcentages de bonnes réponses aux questions 2a, 2b, 2c, 2d sont inférieurs. L’écart varie entre 6 et 12 points 380 .
Les 5e4 n’ont étudié que l’exemple du château de Rochefort-en-Valdaine, qui permet de montrer l’évolution castrale. Ce château n’est pas pourvu, dans son état actuel, de tous les éléments de fortification de pierre bien conservés, nettement lisibles sur la photographie de celui de Loches et le dessin du château fort typique (tour, mâchicoulis, chemin de ronde, barbacane, créneau, merlon). Les 5e5 connaissent trois exemples de mottes castrales, et deux de châteaux de pierre. Les 5e4 ont sans doute plus de difficultés à se représenter mentalement les éléments de fortification d’un château de pierre, malgré la qualité de la visite guidée. Ils ne les ont pas vus en grande partie in situ.
Le fait d’insister sur sa fonction défensive et de moins développer le château de pierre influence les résultats. L’élève ne peut pas transposer la démarche qui lui a servi à comprendre les mottes grâce à des indices importants au château de pierre de Rochefort-en-Valdaine marqué par de faibles vestiges archéologiques de fortification en pierre malgré un travail d’analyse documentaire à la maison.
Catalogue d’exposition Châteaux de Terre : de la motte à la maison forte Histoire et archéologie dans la région Rhône-Alpes juin 1987-décembre 1988, Lyon, s.d., 72 p.
Annexes 396, 398.
Annexes 396, 398.