Taux de réussite globale : 5e3 classique : 70,04 % ; 5e4 archéologie : 75,90 %. Cf. annexes 416 à 421.
Nous avons utilisé deux documents communs : un plan de Venise pour montrer le pouvoir bancaire et un dessin représentant différents corps de métiers avec leur enseigne.
Le monde rural a été analysé à partir de deux miniatures de manuscrits médiévaux présentant une scène de labour avec un animal et des scènes d’un calendrier agricole de la vie dans les campagnes au cours de quatre mois de l’année. Nous avons réutilisé le dessin d’une seigneurie typique. Ainsi, nous avons pu réfléchir avec les élèves sur les ressources des paysans, ce qu’ils fabriquent avec et comment. Pour traiter le monde urbain, nous avons exploité en détail trois plans de ville en étudiant la toponymie, les noms de lieux significatifs de l’activité : Venise, Arras et Paris, dont le plan a l’avantage d’indiquer les monuments politiques, économiques et religieux. Nous avons utilisé un texte sur les cordonniers de Paris et des dessins d’enseignes de métier.
Le monde rural a été présenté grâce à une douzaine de diapositives à partir de photographies ou de cartes postales d’objets de l’exposition « Chevaliers-paysans de l’an Mil au lac de Paladru » du musée dauphinois de Grenoble 386 , éléments mis au jour lors des fouilles subaquatiques du lac de Charavines (Isère). Les archéologues ont découvert un mobilier étonnant et exceptionnel, provenant d’un habitat de bois occupé dans la première moitié du XIe s., situé à l’époque au bord du lac, avant que celui-ci ne recouvre le site après la montée du niveau de l’eau. Les élèves ont vu des objets restaurés : une chaussure en cuir, des ustensiles de cuisine en bois, en terre cuite, un rabot, un peigne en buis, des instruments de musique en os en bois, etc. Pour évoquer le monde urbain, en plus des documents cités ci-dessus sur les enseignes et Venise, le cours est basé sur les différentes sorties avec leur questionnaire :
Les 5e4 ont des résultats, en moyenne et en pourcentage de bonnes réponses, toujours supérieurs aux autres. Mais la démarche historique/générale en 5e2 a permis d’obtenir une bonne moyenne générale (70 %).
Les diapositives, qui montrent essentiellement des objets produits, ont permis probablement de donner bien plus de réponses complètes qu’en 5e3 (question objets produits : 36,36/20,83 % 387 ). Ces photographies de vestiges matériels, présentés d’une manière plus vivante que les miniatures médiévales, ont probablement aidé davantage les élèves de la classe-archéologie à retrouver les méthodes pour obtenir ces objets (question 1 méthodes : 63,64/50 % de bonnes réponses). Globalement, l’écart est de six points à la question 1 : c’est important (80,66/74,33 % de réussite).
A la question 2, compte tenu des écarts élevés aux pourcentages de bonnes réponses (pouvoir politique : 20,08 %, pouvoir religieux : 17,81 % et pouvoir économique : 12,88 %), nous pensons que les monuments vus au cours des différentes visites à Saint-Paul-Trois-Châteaux comme la tour de l’évêque, la cathédrale, la place du marché, la place aux Herbes, ont marqué considérablement la mémoire des élèves, plus que les documents cartographiques, pourtant très complets. A cette question, la différence entre les deux moyennes est de presque cinq points 388 .
Les visites pédagogiques des 5e4 ont eu lieu un ou deux mois avant le contrôle (deux mois et une semaine, en comptant les vacances de Noël). Les élèves se souviennent assez bien des monuments. Certains ont des éléments de culture générale en archéologie monumentale, qui les aident et les rendent autonomes en situation de contrôle. Plus de la majorité a été sensibilisée au patrimoine en sixième grâce à l’atelier « Archéologie, Patrimoine, Ecriture ».
Catalogue du même nom par M. COLARDELLE et E. VERDEL, Paris, éd. Érrance, 1993, 120 p.
Annexes 419, 421.
Annexes 418, 420.