B - La cohérence du choix des documents

Il est fondamental de montrer les liens entre les documents d’une leçon, d’une séquence pour l’assimilation des savoirs demandés. Il est arrivé que des enseignants échouent dans la transmission du message, parce que, dans la démarche historique/archéologique, les documents sont trop isolés les uns par rapport aux autres ou que les relations entre eux ne sont pas évidentes ou claires pour les élèves 404 . C’est l’exemple de Pierrelatte en 1998/1999 sur le baptême de Clovis (question 1) : le professeur a choisi la vue de la plaque décorative en ivoire de la scène, la carte de l’empire franc, et a guidé les réflexions. Avec la classe-classique, elle a traité un texte historique de Grégoire de Tours sur la cérémonie religieuse du baptême du roi et ses raisons, avec la même carte citée ci-dessus. Ces élèves ont bien compris les relations entre les documents, ce qui facilite leur compréhension et leur apprentissage.

En revanche, les documents archéologiques choisis au collège de Suze-la-Rousse pour expliquer l’expansion du royaume de Clovis semblent plus cohérents : la même plaque complétée par la vue d’une nécropole païenne et chrétienne, d’une stèle d’un guerrier franc décorée de la croix du Christ et d’une photographie des armes d’un franc retrouvées dans une tombe. Ces documents définissent le peuple et ses différentes croyances qui évoluent au fil du temps.

L’utilisation de documents archéologiques de la restitution du Temple de Jérusalem associée au plan, à la photographie de la maquette où l’on voit l’édifice religieux, est intéressante. Nous constatons, en 1998/1999 et 1999/2000, qu’à la question 5b des tests des collèges de Suze-la-Rousse, Charlieu et Labastide Saint-Pierre, les élèves des classes-archéologie connaissent mieux la valeur historique du mur des Lamentations en tant que partie du mur d’enceinte (les écarts vont de 3 à 40 %). Ils ont sans doute plus de repères mentaux au moment du contrôle.

Notes
404.

ASTOLFI 1992, 45.