D - Des comportements favorables d’élèves

1) La motivation des élèves

C’est «  l’action des forces conscientes et inconscientes qui déterminent le comportement 409  ». Jean Houssaye détermine deux conditions à la motivation dans l’acte d’apprendre : la situation d’apprentissage doit avoir un sens et une certaine nouveauté 410 .

Les projets « archéologie », peu fréquents, mis en place par les établissements de Suze-la-Rousse et de Labastide Saint-Pierre, ont permis à des élèves de s’inscrire à cet atelier artistique. Ceux-ci sont donc quasiment tous volontaires. Une grande partie d’entre eux au minimum sont motivés pour suivre l’enseignement proposé et participer aux activités, aux animations. « Accepter de savoir, c’est accepter de désirer savoir » . L’enseignant peut aussi susciter le désir d’apprendre chez l’élève par des projets innovants 411 . Mais il doit approfondir sa démarche didactique.

«  La motivation est le prolongement du désir vers la mise en actes. » Les objectifs et les projets n’ont «  d’efficacité à déclencher une action que s’ils sont soutenus par la motivation ». C’est « la mise en mouvement du désir 412 ». C’est pourquoi les enseignants agissent sur le désir et les motivations des élèves.

Mais la motivation produite par un élément ou une personne extérieurs à l’élève peut avoir des effets négatifs : si elle se transforme en émulation, elle peut donner sujet à une rivalité, à des fraudes, à une révolte. L’idéal est que «  la source d’énergie […], pour être durable et efficace », soit dans l’apprenant 413 .

Les enseignants des différentes expérimentations ont noté que les élèves des classes-archéologie sont en général plus nombreux à être motivés que ceux des classes-classiques. Cette situation favorise des sujets en difficulté et les encourage à suivre.

Notes
409.

HOUSSAYE 1996, 225.

410.

HOUSSAYE 1996, 231.

411.

DEVELAY 1996, 45.

412.

DEVELAY 1996, 93.

413.

HOUSSAYE 1996, 225-226.