5) Des erreurs

L’expérimentation comporte par nature des erreurs, des «  errances ⁴²⁷  ». Une faute courante commise par l’enseignant est de procéder aux évaluations trop tôt par rapport aux processus d’apprentissage en cours. Il pense que les élèves ont maîtrisé l’objectif acquis, les savoirs, et peuvent les transférer ⁴²⁸ .

Certains professeurs ont quelquefois oublié de préciser un élément du questionnaire dans certaines visites. Ainsi, celui de Pierrelatte n’a visiblement pas assez insisté sur la fonction défensive du château de pierre de Rochefort-en-Valdaine. Au musée du Pègue, nous n’avons pas demandé que le guide valorise comme nous aurions dû le faire la petite vitrine de graines carbonisées de céréales retrouvées sur le site, pour donner un point d’appui à la classe afin de présenter l’idée du commerce international entre la Gaule et la Grèce. De plus, il est probable que nous n’avons pas assez développé avec lui le thème des échanges des métaux et du bois, que nous aurions pu évoquer indirectement dans ce musée. Les élèves ont posé des questions sur d’autres centres d’intérêts. Il semble dans ce cas que nous n’ayons pas été suffisamment directif. L’enseignant prend des risques didactiques dans son métier. Il n’a pas de certitude quant à l’efficacité des situations d’apprentissage qu’il met en oeuvre ⁴²⁹ .