7) La formulation des questions

Elle oriente la réponse qui diffère selon les sensibilités des classes. Nous nous sommes rendu compte que la question 8 b du contrôle-témoin sur le monde hellénistique en sixième était trop générale. Aussi l’avons-nous modifiée l’année suivante : au lieu de «  Pourquoi est-ce une ville typiquement hellénistique ou d’influence grecque ? », son sens a été précisé, l’élève devant citer les types de monuments d’une ville hellénistique. Cette formulation permettait de clarifier les consignes pour l’ensemble des élèves et, très probablement, ceux des classes-archéologie. Nous l’avons constaté à Suze-la-Rousse : l’écart s’est réduit par rapport à l’année précédente : la classe-archéologie a fait presque aussi bien ou mieux que les classes-classiques. Le libellé est plus archéologique, ce qui a pu aider les 6e4 à répondre, en leur clarifiant le sens de la question.

Nous avons posé également des questions ouvertes, notamment sur les Mérovingiens et les Carolingiens, pour connaître les raisons des actes religieux (baptême ou sacre, questions 1 et 4) des rois de ces dynasties, Clovis ou Charlemagne. Avec ce type d’interrogation, on doit ne rien oublier et construire son argumentation, ce qui est très différent d’une question fermée, qui laisse moins de liberté d’expression.

Nous avons remarqué que, dans presque toutes les comparaisons, sauf une en 1999/2000 à Farébersviller, les élèves de cinquième des classes-archéologie avaient un taux de réussite inférieur à celui des classes-classiques, lorsqu’il s’agit de déterminer le style d’architecture d’une église d’après une diapositive et d’en justifier le choix 430 . Cela paraît paradoxal, car ils ont visité in situ une cathédrale typique. Nous supposons que cela peut s’expliquer par la situation différente de l’apprentissage liée à la question posée : comprendre un monument sur place ou d’après une diapositive, cela ne fait pas appel aux mêmes vecteurs de la gestion mentale. Ceux des classes-archéologie peuvent être désorientés, car une diapositive traduit mal l’atmosphère qui règne dans une église, une chapelle, comme nous l’avons déjà signalé.

Notes
430.

Questions n° 5 du contrôle en 1998/1998 (annexe 330) et n° 10 de celui de 1999/2000 (annexe 349).