B - Les principales idées du cahier des charges

Les textes soulignent que ceux d’histoire-géographie et de français ont déjà reçu une formation pour encadrer ce projet, mais que d’autres enseignants volontaires pourraient avoir ce rôle. L’équipe coordinatrice doit associer au projet différentes disciplines. Elle doit obligatoirement solliciter la collaboration de partenaires extérieurs tels que les archéologues, les conservateurs, les archivistes, etc.

Le texte de la note de service du 17 mai 1990 est très clair : l’atelier peut concerner le patrimoine archéologique, « le patrimoine bâti étudié dans son milieu ». L’élève exerce son sens critique pour comprendre l’évolution du patrimoine jusqu’au résultat actuel. Il est initié à «  la recherche documentaire et aux outils et savoir-faire des professionnels ». La note de service de 1994 rappelle que la durée de l’atelier de pratiques artistiques est fixée à trois heures hebdomadaires. Il «  est ouvert aux élèves volontaires des collèges et lycées professionnels à partir de la quatrième et de la sixième en cas d’atelier d’écriture. Des dérogations peuvent être accordées par le chef d’établissement aux élèves de 5ème de collège lorsque la nécessité s’en fait sentir 447  ».

Le protocole de 1983 de partenariat entre les deux ministères est prolongé par celui de 1993 448 . L’éducation artistique est affirmée comme une «  composante essentielle de la formation générale », de l’école primaire jusqu’à l’université. Elle développe chez l’élève l’expression et la créativité, «  valorise des qualités que le système éducatif, centré sur les apprentissages rationnels, tend à ignorer ». C’est un moyen de lutte contre l’échec scolaire. Les ministres signataires veulent «  pérenniser l’ensemble des initiatives réussies conduites au cours des dernières années », et les renforcer. Ce point important montre qu’en général la politique de l’éducation est poursuivie malgré les changements de majorité politique en France. L’archéologie pourrait donc être développée.

Les mêmes engagements sont repris dans le Bulletin Officiel de l’Education Nationale du 30 juillet 1998 449 . Le texte apporte une particularité : le travail en réseau. Il est ambitieux, car il est demandé explicitement à l’établissement «  d’organiser, avec et pour les jeunes, au moins une fois par an, un temps fort de rencontre avec la création artistique et le patrimoine, en liaison avec les équipes et établissements culturels de leur environnement proche ». Le texte prévoit une plus grande implication des collectivités territoriales dans les projets.

Bien entendu, les Directions Régionales des Affaires Culturelles et les rectorats coordonnent cette politique, apportent des moyens financiers et contrôlent les dossiers, apprécient les bilans et évaluations envoyés par les enseignants, avec la collaboration des Inspections Académiques et des Inspecteurs Pédagogiques Régionaux.

Notes
447.

Note de service n°94-170 du 31 mai 1994 (B.O.E.N., n°23 du 9 juin 1990), p.1663 ; n° 98-093 du 21 avril 1998 (B.O.E.N., n°18 du 30 avril 1998) et n° 99-099 du 30 juin 1999 (B.O.E.N., n°27 du 8 juillet 1999).

448.

Protocole d’accord relatif à l’Education Artistique du 17/11/1993 entre les Ministère de l’Education nationale et de la Culture et de la Francophonie, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, de la Jeunesse et des Sports.

449.

Note de service n°98-153 du 22 juillet 1998 (B.O.E.N., n°31 du 30 juillet 1998), pp.1-23.