Monter et mener un projet archéologique important est un lourd investissement 473 . L’enseignant doit consacrer une partie de son temps personnel à la recherche de partenaires, à la visite des sites avant d’emmener sa classe, à la préparation, parfois fastidieuse, de dossiers et du questionnaire, à la recherche des informations historiques, à la constitution du groupe d’accompagnateurs. L’ensemble peut exiger plusieurs journées de travail.
La consommation de services pédagogiques évoquée ci-dessus a l’avantage d’alléger sa charge de travail. C’est une solution de facilité. L’idéal est d’arriver à construire avec l’intervenant un projet conjoint.
Nous avons remarqué également que la stabilité professionnelle du personnel est favorable à la réalisation de projets structurés, suivis. Il est évident qu’un professeur en poste fixe a plus de facilité qu’un remplaçant à s’engager dans un projet important, car il prévoit les dossiers de financement pour l’année scolaire suivante. Il peut s’investir dans la découverte de la région et réaliser des actions en archéologie dans l’intérêt de ses élèves : la stabilité est un bien pour tous. Il nous est arrivé assez souvent de travailler avec certains qui souhaitaient contribuer à un projet lourd interdisciplinaire, mais y ont renoncé, car ils n’étaient pas sûrs d’occuper le même poste l’année suivante.
Sachant que « l’enseignant peut résister » 474 , nul ne le contraint à se remettre en cause. Pour mener à bien un tel projet, il doit mener une réflexion de fond sur son identité professionnelle et en la fonction et le rôle de l’établissement scolaire à l’heure actuelle.
Certains enseignants nous ont appris qu’il étaient très sollicités par des réunions de travail, de stages.
VANDENBERGHE 1986, 20.
DEVELAY 2000, 51-52.