Ces projets innovants ont souvent pour objectif de développer l’autonomie des élèves. « L’enseignant n’est plus la source, mais la ressource, la tâche doit constituer l’élément moteur et la situation provoquer l’implication des élèves. » C’est dans ce sens que nos pratiques pédagogiques doivent tendre. Nous avons commencé à aborder ce travail avec nos projets, il faut l’approfondir. L’enseignant « fait faire », et intervient « à la demande des élèves ». La tâche implique et fait apprendre, l’élève devient actif, il est l’auteur de son apprentissage 514 . Nous devons réaliser dans l’année scolaire des projets conformes à ces idées.
La didactique a montré que l’enfant apprend seul, mais les enseignants peuvent mettre au point des situations pédagogiques marquées par une part importante accordée à l’archéologie, de manière à ce qu’elles puissent servir de point d’appui aux apprentissages des élèves. Nos expériences ont montré que le champ d’actions est très ouvert 515 .
Les projets proposent des démarches qui débouchent sur des actions collectives et donnent du sens à l’investissement personnel de l’élève 516 .
L’enseignante de Pierrelatte a remarqué que les élèves de la 5e4 archéologie ayant participé au voyage à Paris à la fin de l’année 1999/2000, ont fait preuve d’un meilleur sens d’observation à la cathédrale Notre-Dame dès le début de la visite, ont été plus attentifs et plus réceptifs que les autres, en classe-classique notamment. Leur activité était nettement différente in situ. Cet exemple montre que l’archéologie produit des effets pédagogiques remarquables à moyen terme, mais il est difficile de les mesurer précisément. Le patrimoine peut valoriser le public scolaire, hors du cadre habituel de l’établissement. L’Education Nationale devrait considérer davantage cette dimension chez l’élève, qui est capable de nous étonner.
Bien souvent, elle ne reconnaît « que la compétition individuelle, même si on travaille en interdisciplinarité et en équipe 517 ». Le critère quantitatif est essentiel. Nous oublions trop les critères qualitatifs, difficiles à mesurer. Une enseignante de communication-bureautique de lycée professionnel propose depuis une dizaine d’années à ceux de 4e et de 3e technologie des projets organisés en partenariat étroit avec le musée des Beaux Arts et d’Archéologie de Besançon et des artistes. Elle estime que « la pratique de l’art a des vertus qui ne se comptabilisent pas à court terme, mais qui sont un investissement à long terme 518 ». Par conséquent, il serait nécessaire d’évaluer ce que des projets importants d’archéologie apportent à l’apprenant et quelles sont les transformations à moyen terme.
Pour le paragraphe, ETIENNE 2000, 27.
MEIRIEU 1995, 219.
MEIRIEU 1995, 222.
BEUDEZ 1997, 36.
GENEST 1999, 14.