Dans la préface de la première série de La Légende des siècles, Hugo évoque le lien qui existe entre ce recueil et deux autres à savoir La Fin de Satan et Dieu : « on apercevra le lien qui, dans la conception de l’auteur, rattache La Légende des Siècles à deux autres poèmes, presque terminés à cette heure, et qui en sont, l’un le dénouement, l’autre le commencement : La Fin de Satan, Dieu 180 . » Et dans le paragraphe suivant il ajoute : « L’auteur, du reste, pour compléter ce qu’il a dit plus haut, ne voit aucune difficulté à faire entrevoir, dès à présent, qu’il a esquissé dans la solitude une sorte de poème d’une certaine étendue où se réverbère le problème unique, l’Etre, sous sa triple face : l’Humanité, le Mal, l’Infini ; le progressif, le relatif, l’absolu ; en ce qu’on pourrait appeler trois chants, La Légende des Siècles, La Fin de Satan, Dieu 181 . »
Etant donné ce lien et la présence de l’inspiration persane dans La Légende des Siècles et La Fin de Satan, nous pouvons donc continuer à chercher la trace de la littérature persane dans Dieu d’autant plus qu’Hugo, dans ce recueil, comme dans les deux autres, utilise les noms propres persans comme nous le montre l’extrait suivant :
‘« Cueille chaque chimère et chaque schisme ; laisseHugo fait également allusion à Ormuzd et Ahriman, les représentants du bien et du mal dans la religion de Zoroastre :
‘« Et partout où l’on pleure et partout où l’on chante,Hugo Victor. La Légende des Siècles, chronologie et introduction par Léon Cellier. Paris, Garnier-Flammarion, 1979, 2 tomes, p. 62.
Ibid.
La Fin de Satan, Dieu, imprimé par l’Imprimerie Nationale, édité par la Librairie Ollendorff. Paris, MDCCCCXI. p. 373.
Ibid., p. 413.