a) Profiter du présent, le vin

‘Lahor : « Bois, ô lune d’amour, à la coupe vermeille,
Car la lune du ciel, après nous, très longtemps,
Luira sur ces vergers des milliers de printemps,
Mais sans nous retrouver par une nuit pareille265. »’ ‘Xayyâm : « […] bois, ô lune adorable ! bois dans une coupe vermeille, car la lune du firmament tournera bien longtemps (autour de la terre), sans nous y retrouver 266 . »’

Ou bien

‘Lahor : « Puisque tu dois bientôt pourrir parmi les morts,
Fais ivres de beauté ta jeune âme et ton corps ;
Et viens voir frissonner la naissance verdure,
Avant que ne l’engraisse un jour ta pourriture 267 . »’ ‘Xayyâm : « Lorsqu’en ce monde la joie s’empare de nous, lorsqu’elle donne à notre teint le brillant éclat du coursier du firmament (le soleil), alors j’aime à me voir dans une prairie au milieu des belles aux joues veloutées, et à prendre avec elles de ce vert hachich avant de rentrer moi-même sous cette terre recouverte de gazon 268 . »’

Notes
265.

Ibid., p. 13.

266.

Nicolas J. B. Les Quatrains de Khèyam (traduction). Paris, Imprimerie Impériale, 1867, p. 6.

267.

Les Quatrains d’Al-Ghazali, éd. cit., p. 15.

268.

Les Quatrains de Khèyam, éd. cit., p. 154.