b) La création

‘Lahor : « Que de temps après nous où fleuriront encore
Les lys blancs de la nuit, les roses de l’aurore !
Ne manquant pas au monde avant d’être venu,
Lui manquerai-je, étant rentré dans l’inconnu 269  ? »’ ‘Xayyâm : « Oh ! que de temps où nous ne serons plus et où le monde sera encore ! Il ne restera de nous ni renommée, ni trace. Le monde n’était pas incomplet avant que nous y vinssions ; il n’y sera rien changé non plus quand nous en serons partis 270 . »’

Ailleurs

‘Lahor : « Songes-tu, quand tes pieds marchent dans la poussière,
Qu’ils foulent bien souvent ce qui fut autrefois
Les yeux noirs d’une amante où riait la lumière
Et la bouche fleurie où tremblait une voix 271  ? »’ ‘Xayyâm : « […] Sois donc attentif quand tu poseras ton pied sur cette poussière, car elle a été sans doute la prunelle des yeux d’une jeune beauté 272 . »
Notes
269.

Les Quatrains d’Al-Ghazali, éd. cit., p. 22.

270.

Les Quatrains de Khèyam, éd. cit., p. 66.

271.

Les Quatrains d’Al-Ghazali, éd. cit., p. 14.

272.

Les Quatrains de Khèyam, éd. cit., p. 18.