f) L’amour charnel
‘Lahor : « Avant que la Mort lève, inquiétant mystère,
Le rideau des secrets que Dieu cache à la terre,
Aime, et ne cherche pas d’où ton être est venu,
Ni ce qui doit l’attendre au fond de l’inconnu
294
. »’
‘Xayyâm : « Sois sur tes gardes, ami, car tu seras séparé de ton âme : tu iras derrière le rideau des secrets de Dieu. Bois du vin, car tu ne sais pas d’où tu es venu ; sois dans l’allégresse, car tu ne sais pas où tu iras
295
. »’
Ou bien
‘Lahor : « Mon âme est un sultan, et mon corps est sa tente ;
Et le sultan sans peur, bien qu’il soit dans l’attente
Du meurtrier qui doit le frapper quelque jour,
Ecoute en souriant des musiques d’amour
296
. »’
‘Xayyâm : « O Khèyam ! ton corps ressemble absolument à une tente : l’âme en est le sultan, et sa dernière demeure est le néant
297
... »’
Notes
295.
Les Quatrains de Khèyam, éd. cit., p. 46.
296.
Les Quatrains d’Al-Ghazali, éd. cit., p. 17.
297.
Les Quatrains de Khèyam, éd. cit., p. 44.