IV La nature dans les comparaisons chez Gide et chez les poètes persans

Dans la poésie persane, les images prises dans la nature ont été utilisées comme symboles pour traiter de différents sujets tels l’amour, la religion… Nous rencontrons principalement la lune, le nuage, le soleil et en particulier le soleil levant, le ciel, la brise, le jardin, la rose, le printemps, le cyprès, l’arbre, la montagne, le grain, l’aube, le raisin, le rossignol, le feu, l’air, la glace, l’eau, la pluie, la mer, le poisson, les fruits, etc. Au sujet de la présence de ces éléments M. Fouchécour écrit : « Ce sujet est important pour deux raisons. D’abord, parce qu’il tient une place notable ; […] mais aussi, parce que cette description de la nature peut nous introduire dans des « cycles verbaux et psychologiques » qui restent simples, tiennent en puissance bien des développements et sont aptes à nous faire comprendre le sens général de la poésie lyrique persane. […] La pensée iranienne s’est attachée au contraste métaphysique entre visible et invisible, purgé de la tendance au mythe par l’Islam. La riche thématique utilisée par la poésie persane n’est mazdéenne que de façon « purement verbale 449 . » »

La poésie en France dans les années 1890, c’est toujours le symbolisme, qui utilise les symboles comme moyen de peindre et d’appréhender la nature. Gide a repris la nature pour cadre mais en plus lui a donné un sens symbolique.

Nous retrouvons à plusieurs reprises dans Les Nourritures terrestres tous les éléments de la nature utilisés dans la poésie persane et dont voici quelques exemples :

‘« Le ciel était chargé d’orage et toute la nature attendait 450  » ;« Je vous ai vus, grands champs baignés de la blancheur de l’aube ; lacs bleus, je me suis baigné dans vos flots – et que chaque caresse de l’air riant m’ait fait sourire, voilà ce que je ne me lasserai pas de te redire, Nathanaël. Je t’enseignerai la ferveur 451  » ; « J’étais assis dans le jardin ; je ne voyais pas le soleil 452  » ; « Clartés de la lune, où l’on erre. Pensées différentes de celles du jour 453  » ; « Colline de Vincigliata. Là j’ai vu pour la première fois les nuages 454  » ; « On n’y voit d’autres fleurs que des roses 455  » ; « Je me souviens qu’avecAmbroise, un soir, comme aux jardins d’Académus, nous nous assîmes sur une tombe ancienne, qui y est tout entourée de cyprès 456  » ;« Il voit devant lui
Les routes désertes,
Les oiseaux de la mer qui se baignent 457  » ; « Autour de lui, d’autres champignons plus ouverts n’étaient plus que comme ces fongosités aplaties qu’on voit sur le tronc des vieux arbres 458  » ; « - Je me souviens de ces myrtilles des montagnes que je cueillis un jour de grand froid dans la neige 459  » ;« Et notre vie aura été devant nous comme ce verre plein d’eau glacée 460  » ;« J’ai vu la plaine, pendant l’été, attendre ; attendre un peu de pluie 461  » ; « S’il est des routes vers le nord ; des foires de Nijni ; des traîneaux soulevant la neige ; des lacs gelés 462  » ; « fonds déplaçables aux moindres brises 463  » ;« sur un gravier qui semblait de saphirs, des poissons d’azur naviguaient 464  » ; «Amande délicate ; promesse de merveille ; nucléole ; petit printemps qui dort en attendant 465  » ; « Et la châtaigne de la couleur des feuilles mortes
Qu’on fait éclater près du
feu 466  » ; « Devant une baie de soleil, les raisins sont pendus à des ficelles 467  » ; « Monceaux de grains, je vous louerai 468  » ;« Le soir s’enchantait de pathétiques rossignols 469  » ; « Lenteur des heures. – Encore une grenade sèche de l’an passé pend à la branche 470  » ; « Devant une baie de soleil, les raisins sont pendus à des ficelles ; […] Poires. Amoncellement des pommes 471 . »’

Les comparaisons sont différentes en Orient et en Occident. Henri Massé explique à ce sujet que « alors qu’en Orient on compare en général les êtres inanimés aux êtres vivants, c’est tout le contraire en Europe où, au lieu d’écrire par exemple, comme en persan : « une rose fraîche comme un visage », on écrit : « un visage frais comme une rose 472 . » Ceci signifie qu’en Orient pour flatter l’être aimé on considère que la nature lui est inférieure et qu’il tire sa beauté de lui-même comme le montrent les exemples suivants :

‘« Quel cyprès serait comparable à la taille de l’être aimé 473  ? »’ ‘« Et charmante à rendre jalouse
la pleine lune dans le ciel 474  ; » ’ ‘« j’ai honte de faire attention à la stature du sapin 475 . »’

Plus loin à la page 244, Henri Massé ajoute que «  tous les éléments de la nature se trouvent ainsi métamorphosés, par une sorte d’anthropomorphisme littéraire : les arbres, la pluie, la nuit. Ainsi :

« Sur les arbres était une chemise de feuilles semblable au vêtement de fête des gens heureux » (Gulistan, 14). C’est ailleurs « le nuage semblable au porteur d’eau, l’outre sur l’épaule » (Boustan, 323), ou bien encore la nuit qui, « telle qu’un prédicateur vêtu de noir, tira lentement du fourreau le sabre étincelant du jour. » (Ibid., 332) 

La personnification est également fréquente ; sont surtout personnifiés : les saisons, la vigne, le nuage et le vent, la lune. On trouve quelques débats : entre la rose et le vin, entre le faucon et le corbeau. La description sous forme d’énigme n’est pas employée quand il s’agit de la nature proprement dite ; on la trouve à propos du feu et du vin et les métaphores recourant àla nature sont alors abondantes 476 .

Un degré de plus, et le même procédé s’applique aux sentiments et aux idées. Ainsi : « Ma pensée, timide comme une nouvelle mariée. » (Gulistan, 17) Ailleurs, voulant exprimer la vanité et l’inconstance du pouvoir, Saadi écrit : « La fiancée de la domination n’a aucune fidélité envers ses fiancés » (Calcutta, 246) ; ou bien encore, au sujet des tourments de l’amour : « Son cœur, semblable à un fer à cheval, était exposé à un feu ardent. » (Gulistan, 250, V, 20) On le voit, le poète n’hésite pas à réaliser l’union de l’idée et de l’objet même le plus humble. »

Les adjectifs qualificatifs se rapportant à la nature sont souvent les mêmes et concernent la forme. Ainsi apparaît un langage codé hérité de la poésie de cour mais ayant changé de sens au cours des siècles. Les Iraniens connaissent ce changement de sens mais nous pouvons nous demander si Gide en était conscient. Il semblerait qu’il ait pris ces expressions au premier degré et qu’il les ait rattachées à l’homosexualité qu’il a également interprétée au premier degré.

Dans certains cas, les images de la nature utilisées par Gide font référence aux parties sexuelles du corps humain. Nous pouvons citer le passage suivant où se trouvent ces images : « (Je me souviens, près de l’Enfida, d’un puits où descendaient de belles femmes ; non loin, un immense rocher gris et rose ; sa cime, m’a-t-on dit, est hantée des abeilles ; oui, des peuples d’abeilles y bourdonnent ; leurs ruches sont dans le rocher. Quand vient l’été, les ruches, crevées de chaleur, abandonnent le miel qui, le long du rocher, s’épanche ; les hommes de l’Enfida viennent et le recueillent.) »

Le « puits », le « rocher gris et rose» et sa « cime » désignent les parties sexuelles du corps humain. Les noms cités montrent soit une hauteur soit une profondeur. Le « puits » précède les « belles femmes » et « le rocher » précède « les hommes ». Le « puits » en tant que symbole est considéré comme « l’abondance et la source de la vie, […] [et] dans le Zohar, un puits alimenté par un ruisseau symbolise l’union de l’homme et de la femme 477 . » Ailleurs nous avons des « monts » qui sont devenus « roses » et qui « sembl[aient] une matière embrasée 478 . » ou bien « Il y a des vallées toutes blanches entre les dunes 479  » ou bien encore « des arbres plus grands » dans l’extrait suivant : « Oasis. La suivante était beaucoup plus belle, plus pleine de fleurs et de bruissements. Des arbres plus grands se penchaient sur de plus abondantes eaux. C’était midi. Nous nous baignâmes. – Puis il nous fallut aussi la quitter 480 . » Nous trouvons dans Le Dictionnaire des Symboles les explications suivantes concernant la vallée et l’arbre :« La vallée est et symbolise le lieu des transformations fécondantes 481   » ; « le symbolisme de l’arbre est ambivalent. […] au plan du monde phénoménal, le tronc dressé vers le ciel, symbole de force et de puissance éminemment solaire, est bien le Phallus, image archétypale du père. Tandis que l’arbre creux de même que l’arbre au feuillage dense et enveloppant, où nichent les oiseaux, et qui se couvre périodiquement de fruits évoque, lui, l’image archétypale lunaire de la mère fertile 482 . »

Gide ne se contente pas de montrer les parties du corps à travers des symboles, il les utilise pour montrer l’homosexualité. Le but étant de montrer l’homosexualité comme un acte naturel à côté des éléments de la nature :

‘« Entrer dans un jardin où ne se promène personne ; deux enfants vêtus de laine blanche m’y conduisent. Jardin très long au fond duquel une porte s’ouvre. Arbres plus grands ; le ciel plus bas s’accroche aux arbres. - Les murs. - Villages entiers sous la pluie. - Et là-bas, les montagnes ; ruisseaux en formation ; nourritures des arbres ; fécondation grave et pâmée ; arômes voyageurs.
Ruisseaux couverts ; canaux (feuilles et fleurs mêlées) – qu’on appelle « seghias » parce que les eaux y sont lentes.
Piscines de Gafsa aux charmes dangereux : - Nocet cantantibus umbra. – La nuit est maintenant sans nuages, profonde, à peine vaporeuse.
(L’enfant très beau, vêtu de laine blanche à la manière des Arabes, s’appelait « Azouz », ce qui veut dire : le bien-aimé. Un autre s’appelait « Ouardi », ce qui veut dire qu’il était né dans la saison des roses.)
Et des eaux tièdes comme l’air,
Où nos lèvres se sont trempées 483 ... » ’

Comme nous pouvons le constater, au début du passage, le narrateur parle de deux garçons ensuite nous avons des images de la nature et à la fin du passage le narrateur finit avec les garçons. Les « Arbres », « les montagnes » et « le ciel » peuvent suggérer les parties sexuelles du corps humain. La scène se passe dans un jardin, symbole du Paradis terrestre, en présence des garçons. Nous trouvons souvent « le bien aimé » dans LeDivân de Hâfez comme « Azouz », l’un des deux garçons cités dans ce passage.

Dans la poésie persane, « les adjectifs qualificatifs peuvent exprimer la forme ou la qualité d’une réalité : le cyprès est élancé, le cours d’eau est sinueux, l’étang est profond, l’air est léger, la montagne est lourde, le ciel est voûté, la mer est immense 484 … » Dans le passage cité ci-dessus les adjectifs suivis d’adverbes montrent également une qualité ou une forme : « très long », « plus grands », « plus bas ». Gide va encore plus loin, il montre la réalisation de l’acte sexuel en se servant des éléments de la nature : « le ciel plus bas s’accroche aux arbres », les « (feuilles et fleurs [sont] mêlées) » et les « ruisseaux » se forment avec des « arômes voyageurs ». Les « ruisseaux couverts ; canaux […] qu’on appelle « seghias » parce que les eaux y sont lentes. »

Dans l’extrait suivant nous retrouvons d’autres images plus ou moins identiques à celles qu’on vient de voir dans le passage précédent, une scène qui se passe aussi dans le jardin en présence des garçons : « Un enfant m’a suivi dans ce jardin entouré de murs, s’accrochant à la branche qui frôlait l’escalier. L’escalier menait à des terrasses longeant ce jardin ; l’on n’y paraissait pas pouvoir entrer. […] Barques à fond plat ; ciel bas, qui parfois descendait jusqu’à nous en pluie tiède ; odeur de vase des plantes d’eau, froissement des tiges 485 . » Nous retrouvons « le ciel », mais les « arbres » ont été remplacés par des « Barques à fond plat ». Comme dans le passage précédent, le « ciel [est] bas ». Les « ruisseaux » et les « arômes » ont été remplacés par la« pluie tiède » et l’ « odeur de vase des plantes d’eau ». « Par l’action du Ciel sur la terre, tous les êtres se produisent. La pénétration de la terre par le Ciel est donc envisagée comme une union sexuelle 486  » et la pluie « peut être considérée comme sperme 487 . »

Le rapport entre les garçons et les images données par Gide devient plus clair quand on connaît son homosexualité. Dans La Maturité d’André, Claude Martin parle de l’homosexualité de Gide : « Enfin, Madeleine et André quittent Biskra et, toujours accompagnés par Rouart et Rosenberg, gagnent Alger. Là, Gide retrouve le « petit musicien », l’ « adolescent merveilleux » que Wilde lui a présenté l’année précédente, jouant de la flûte dans un café maure :

‘« Ses grands yeux noirs avaient ce regard langoureux que donne le haschisch ; il était de teint olivâtre ; j’admirais l’allongement de ses doigts sur la flûte, la sveltesse de son corps enfantin, la gracilité de ses jambes nues qui sortaient de la blanche culotte bouffante, l’une repliée sur le genou de l’autre [...] Comme une eau limpide et constante le chant de la flûte coulait à travers un extraordinaire silence, et l’on oubliait l’heure, le lieu, qui l’on était et tous les soucis de ce monde 488 .’

Grâce à un « hideux guide », ils s’étaient bientôt retrouvés dans un minuscule appartement du quartier le plus laid d’Alger, chacun dans une chambre, Gide avec le petit Mohammed, Wilde avec un caouadji 489 du même café. Et Gide avait alors connu un « plaisir sans arrière pensée et [qui] ne devait être suivi d’aucun remords » :

‘Je demeurai longtemps ensuite, après que Mohammed m’eut quitté, dans un état de jubilation frémissante, et bien qu’ayant déjà près de lui cinq fois atteint la volupté, je ravivai nombre de fois encore mon extase et, rentré dans ma chambre d’hôtel, en prolongeai jusqu’au matin les échos 490 .’

On imagine avec quelle joie Gide retrouve, un an après 491 , son petit compagnon de plaisir, à peine changé, le corps toujours gracieux, mais avec dans le regard « je ne sais quoi de dur, d’inquiet, d’avili », qui paraît maintenant « non plus tant lascif qu’effronté ». Il lui donne rendez-vous « au quatrième étage d’un hôtel borgne », et l’y rejoint avec Eugène Rouart 492  :

‘Il n’y avait que deux chaises. Nous nous assîmes, Daniel et moi ; et Mohammed, entre nous deux, sur la table. Relevant le haïk qui remplaçait à présent son costume tunisien, il étendit vers nous ses jambes nues.
- Une pour chacun, nous dit-il en riant.
Puis, tandis que je restais assis près des verres à demi vidés, Daniel saisit Mohammed dans ses bras et le porta sur le lit qui occupait le fond de la pièce. Il le coucha sur le dos, tout au bord du lit, en travers ; et je ne vis bientôt plus que, de chaque côté de Daniel ahanant, deux fines jambes pendantes. Daniel n’avait même pas enlevé son manteau. Très grand, debout contre le lit, mal éclairé, vu de dos, le visage caché par les boucles de ses longs cheveux noirs, dans ce manteau qui lui tombait aux pieds, Daniel paraissait gigantesque, et penché sur ce petit corps qu’il couvrait, on eût dit un immense vampire se repaître sur un cadavre. J’aurais crié d’horreur 493 ... » 494

Gide pense spontanément en images, on ne rencontre jamais de comparaisons ou de métaphores qui permettent au lecteur d’interpréter avec certitude le sens des images. Gide veut donner à ces descriptions le même sens que celui qu’il a cru comprendre chez les poètes persans qu’il a lus avec le regard d’un Occidental. Gide et Hâfez peuvent parler de la nature sans évoquer l’homosexualité alors qu’en général chez Gide lorsqu’il s’agit de l’homosexualité nous avons la présence d’éléments naturels symboliques. Ce mode de fonctionnement (identique à condition de voir en Hâfez un homosexuel) peut nous laisser penser que Gide s’est entre autres très fortement inspiré de Hâfez.

Gide a pris à la littérature persane une forme : mélange de vers et de prose. Il lui a emprunté des thèmes : la nature, la présence des garçons, le jardin. Il a considéré les poètes persans comme des homosexuels afin de se justifier et pour donner caution à ses écrits, à l’époque où l’homosexualité était vue comme un délit ou une maladie.

Notes
449.

Salivet de Fouchécour, Charles Henri. La description de la nature dans la poésie lyrique iranienne du XI e siècle = inventaires et analyses des thèmes. Paris, C. Klincksieck, 1969. Th. 3e cycle, Lett, Paris, 1966, pp. IV et V.

450.

P. 28.

451.

P. 23.

452.

P. 50.

453.

P. 53.

454.

P. 50.

455.

P. 54

456.

P. 56.

457.

P. 27.

458.

P. 46.

459.

P. 80.

460.

P. 24.

461.

P. 28.

462.

P. 37.

463.

P. 125.

464.

P. 112.

465.

P. 105.

466.

P. 80.

467.

P. 105.

468.

P. 103.

469.

P. 55.

470.

P. 140.

471.

Les Nourritures terrestres, p. 105.

472.

Massé Henri. Essai sur le poète Sa'di. Paris, Paul Geuthner, 1919, p. 243.

473.

Anthologie de la poésie persane ( XI e - XX e siècle), éd. cit., p. 233.

474.

L'Amour, l'amant, l'aimé, éd. cit., p. 217.

475.

Anthologie de la poésie persane ( XI e - XX e siècle), éd. cit., p. 236.

476.

La description de la nature dans la poésie lyrique iranienne du XI e siècle, éd. cit., p. 5.

477.

Chevalier Jean et Gheerbrant Alain. Dictionnaire des Symboles. Paris, Robert Laffont/Jupiter, 1982, p. 788.

478.

Ibid. p. 144.

479.

Les Nourritures terrestres, p. 146.

480.

Ibid., p. 141.

481.

Le Dictionnaire des Symboles, éd. cit., p. 993.

482.

Ibid. p. 66.

483.

Ibid., p. 138.

484.

La Description de la nature dans la poésie lyrique iranienne du XI e siècle, éd. cit., p. 5.

485.

Pp. 52 et 53.

486.

Dictionnaire des Symboles, éd. cit., p. 249.

487.

Ibid. p. 766.

488.

Si le grain ne meurt, p. 590.

489.

Garçon de café.

490.

Si le grain ne meurt, p. 594.

491.

Ilécrit « deux ans plus tard » dans Si le grain ne meurt (p. 594),ce qui est évidemment une erreur (malheureusement admise par M-e Jacqueline M. CHADOURNE, André Gide et l'Afrique, p. 88.)

492.

Que Gide désigne dans Si le grain ne meurt,sousle nom de « Daniel B... » - ce qui surprend, quand on sait que d'ordinaire, sous sa plume, ce prénom cache Henri Ghéon (dont le Consolateur a pour personnage principal Daniel Mellis) ; mais le manuscrit (coll. Catherine Gide) porte bien les initiales « E.R. ».

493.

Si le grain ne meurt, p. 595. Toute cette page a été supprimée de l'édition courante en un volume de Si le grain.

494.

Martin Claude. La Maturité d’André Gide , de Paludes à L’immoraliste (1895-1902). Paris, Editions Klincksieck, 1977, pp. 127-129.