I.2.3.Modèles multiples

Plusieurs concepts scientifiques dépendent de multiples modèles par leurs description et leur explication. Fréquemment les phénomènes abstraits et non observables sont expliqués moyennant plusieurs modèles (atomes, molécules, et liaisons) parce que chaque modèle élabore une fraction des attributs du phénomène. Pour plusieurs concepts la sommation des modèles, relatifs au concept, est moindre que l’ensemble du phénomène et ceci pour deux raisons : le concept même n’est pas totalement compris, et les modèles couvrent partiellement quelques points. Pour des raisons épistémologiques, aucun modèle ne peut seul illustrer complètement un objet ou un processus, car autrement il serait un exemple et non un modèle ; et si le concept est suffisamment compris pour construire un tel exemple, il n’aurait pas de nécessité pour les modèles analogiques.

La propriété des contextes spécifiques des modèles et la liberté de changer de modèles prennent racine d’une vue relative de la connaissance (Perry, 1970). Plusieurs chercheurs ont caractérisé les modèles multiples, flexibles et relationnels comme étant l’essence de la pensée scientifique.