II.3.3.Théories et modèles

De même que Tiberghien (1994) évoque l’importance de la relation entre le monde des objets et ce lui de la théorie et des modèles, nous considérons également un tel niveau, mais celui-ci est en relation non seulement avec le monde perceptible mais également avec le monde reconstruit. Ainsi, annoncer qu’un atome H lié à un atome O est plus mobile que s’il était lié à un atome C est de nature théorique ; une telle explication met en relation le monde reconstruit avec le niveau des théories et des modèles.

Le niveau des théories (t) contient donc les systèmes explicatifs, les théories, les lois, des règles empiriques, des formules mathématiques etc. Dans le cas de titrage, nous pouvons imaginer qu’un non chimiste suive un protocole décrivant les étapes de l’expérimentation, c’est-à-dire les instructions du titrage. La règle qui recommande de stopper l’addition de l’oxydant est le changement de couleur ; cette règle empirique ne nécessite pas de compétences chimiques de niveau théorique. En suivant les instructions de titrage un débutant peut obtenir d’excellentes informations.

Les modèles font aussi partie du niveau des théories et peuvent être mobilisés de différentes manières à partir de leurs énoncés ou de leurs expressions. Les modèles auxquels nous allons avoir recours, pour l’analyse de nos données, sont de trois types : modèles chimiques (Mch), modèles numériques (Mnum) et modèles graphiques (Mgr). Nous citons comme exemple le modèle de Nernst qui est un modèle chimique et qui est utilisé pour la prévision de l’évolution d’un système oxydoréducteur.

Les grandeurs, que nous notons par (G) sont les grandeurs chimiques telles que la concentration, la constante d’équilibre, le potentiel…