3.4. La structure compositionnelle du texte.

Pour J. M. Adam d'autres critères contribuent encore à construire un texte:

‘Deux macroliages complémentaires font d'une suite de périodes et/ou de séquences un texte. (Ibid. : 68). ’

Ces macroliages complémentaires sont:

Exemple: le théâtre classique était soumis à une structure en actes; ainsi le drame et la tragédie étaient composés de cinq actes, tandis que la comédie était divisée en trois.

  • les liages configurationnels: ce type de liages concerne la macrostructure sémantique; cette dernière suppose que tout texte forme un tout de sens à travers un titre qui le résume. De même qu'elle présuppose qu'un texte peut être divisé en parties formant des unités thématiques.
‘Les liagesconfigurationnels concernent aussi le macro-acte de discours qui vise à répondre à une question pragmatique: pourquoi, pour accomplir quel but, quelle visée argumentative, ce texte a-t-il été produit ? (Ibid. : 79). ’

Si nous avons choisi de nous baser sur les apports théoriques de J. M. Adam:

  • c'est d'abord parce que Désert, comme tout texte littéraire, est le résultat de l'empaquetage des propositions: de la proposition de base nous passons aux séquences, et enfin nous arrivons aux liages configurationnels;
  • c'est parce que la définition donnée par ce théoricien concernant la notion du "texte" nous a paru complète et cohérente;
  • depuis l'apparition de son étude le Texte narratif (1985), ce théoricien n'a pas cessé de réfléchir sur une notion difficilement observable, du fait de la multiplicité des éléments qui entrent dans sa composition, et de l'enrichir par des contributions utiles pour la théorie textuelle;
  • de même que par un souci de cohérence méthodologique, nous verrons plus loin que F. Revaz (1997), s'appuie dans sa définition de la séquence "récit", sur le "texte" tel que défini par J. M. Adam.