9.3. D'autres problèmes liés au nom propre.

La dénomination dans Désert peut créer d'autres difficultés pour lecteur: comme celle relative à l'orthographe, avec cette jeune fille que Lalla aime beaucoup, et qui raconte tout le temps des histoires:

‘…surtout cette fille qui s'appelle Ikikr…p85’

, mais à la fin du deuxième texte (chapitre dix, deuxième partie), le lecteur remarque que le nom du même personnage possède une autre orthographe avec un "e" de plus cette fois-ci94:

‘Alors au lieu d'aller vers la maison d'Ikiker, là-bas..p414’

Le nom "Zora" apparaît pour la première fois au chapitre dix de la première partie:

‘Aamma marche devant, avec Zubida, et sa cousine qui s'appelle Zora…p162 ’

, mais le lecteur ne sait pas s'il s'agit de "Zora" du chapitre douze, qui frappe constamment les petites filles (première partie), ou s'il s'agit d'un autre personnage.

Comme nous l'avons vu plus haut, la majorité des noms sont d'origine arabo-musulmane, mais il y a en aussi qui ne dispose pas de cette origine: c'est le cas de "Radicz" le gitan, qu'on peut dire qu'il est d'origine slave; "Gregori" le Yougoslave qui a voulu violer Lalla, est encore d'origine slave, alors que "Ceresola" est d'origine italienne.

Le lecteur remarque aussi que les noms à connotation française sont quasi-rares dans le deuxième texte de Désert, et nous n'en avons relevé qu'un seul: il s'agit de "Paul Estève95" qui apparaît au chapitre deux de la deuxième partie, mais qui disparaît définitivement à la fin du même chapitre.

Le lecteur ne manque de remarquer que beaucoup de noms de personnages, dans le premier texte, réfèrent à des personnalités historiques qui ont existé dans la réalité:

Notes
94.

Il ne s'agit pas d'une coquille, car nous avons vérifié l'orthographe dans une autre édition (Gallimard,1980), et nous avons trouvé "Ikiker.

95.

Celui qui a aidé Lalla après qu'elle s'est évanouie.

96.

Voir à cet effet l'étude de Teresa di Scanno (1983) pour ce qui concerne le volet historique dans le premier texte.