Un système monosyllabique

Le chinois est un système monosyllabique : l’unité phonologique pour chaque caractère compose uniquement d’une seule syllabe. Pour dire ‘regarder la télévision’, en français on prononce huit syllabes, contenant huit voyelles simples et dix consonnes : [R@-gaR-dE-la-tE-lE-vI-zjO~]. Le correspondant en chinois est ainsi : [k{~4 - dj{~4 - S4}, regarder-électrique-vision , soit trois syllabes, composés de quatre consonnes, trois voyelles et trois tons. Au niveau de dépense phonétique, le chinois n’est pas plus économique que le français à tous les coups, mais généralement il utilise moins de syllabes.

Cette loi démarcative monosyllabique constitue la base prosodique de cette langue ; il faut savoir que la plupart du temps une syllabe en chinois correspond à un morphème, i.e. l’unité minimale son-sens. Cette particularité peut-être constitue un avantage dans l’apprentissage du chinois dans le sens qu’elle facilite l’activité cognitive qui découpe la chaîne parlée en unité minimale de sens.