Fournir des données de bonne qualité :

Par le simple fait de parler, le natif fournit à son interlocuteur les données indispensables de la langue cible. La conscience de l’apprenant du contact entre ses représentations approximatives et partielles et les données de son partenaire natif lui permet d’améliorer les formes intermédiaires et de capter de nouvelles informations.

Au lieu de simplement fournir des données brutes à son interlocuteur, le natif peut mieux l’aider en lui fournissant des données de bonne qualité du type i + 1, au terme de Krashen. La prémisse de cette amélioration qualitative est que le natif soit sensible au statut de l’interlangue de l’alloglotte. Il contrôle consciemment ou inconsciemment la distance entre i et i + 1 pour que 1, la nouvelle forme, se trouve dans la Zone Proximale. Telles données de qualité non seulement facilitent la compréhension mais aussi accroîtrent directement les occasions d’acquisition ‘naturelle’ qui demande le moindre effort cognitif : l’association entre la nouveauté et le déjà acquis remplace la mémorisation par cœur des nouvelles formes singulières, une méthode mnémonique souvent très coûteuse chez les adultes.

Le débit fait aussi partie de la qualité des données. Le ralentissement seul est déjà un grand atout pour le traitement des données comme pour le contrôle du filtre affectif ; il réduit donc la nécessité de la stratégie pragmatique de communication.