Un troisième type de ‘contrat didactique’

L’importance du rapport interindividuel natif-alloglotte adulte pour une bonne qualité d’apprentissage

La qualité de l’apprentissage d’une langue étrangère est mesurée par le coût payé pour l’acquisition. Un coût selon le critère fondamental de la cognition et selon d’autres critères qui l’influencent tels que le facteur affectif, la possibilité de mise en œuvre des stratégies, la qualité de l’étayage à la disposition et bien sûr la qualité aussi des données langagières.

Je veux raisonner ici pour l’importance du facteur externe du rapport interindividuel entre un adulte natif et un adulte alloglotte dans son influence sur le coût cognitif de l’apprentissage.

L’idée de base est que si les facteurs externes influencent l’apprentissage c’est parce qu’ils sont intériorisés sous forme psychologique. Des facteurs ‘purement internes’ tels que l’intelligence, la motivation et les stratégies sont en fait altérables par des forces extérieures. Par exemple, quand elle est ressentie par l’apprenant, la pression de communication peut élever le filtre affectif qui entrave le bon fonctionnement de la cognition. Un bon ‘enseignant’ —partenaire natif— peut ainsi intervenir dans les activités cognitives de manière indirecte. Cela renvoie de nouveau au rapport entre les deux parties fondamentales dans l’apprentissage : l’apprenant adulte alloglotte et son ‘enseignant’, le natif.

Abstraction faite de l’enseignant simulé dans les produits informatisés de TICE (technologies et informatiques dans la communication et dans l’enseignement), il y a trois types de rapports natif-apprenant.

Le premier est le rapport traditionnel basé sur un contrat didactique explicite, institutionnel. Le deuxième est le contrat implicite à tout moment dans le milieu naturel entre un non-natif et n’importe quel natif qu’il rencontre.

Le troisième type est ce que je mettrai tout de suite sous les projecteurs en comparaison avec les deux autres types, surtout le deuxième.