La cohérence de l’apprentissage

La stabilité du contrat dans les cours d’échange/particuliers a pour résultat la cohérence entre les objets d’apprentissage et donc des constituants du système d’interlangue. Les liens relativement pertinents entre ces constituants aident l'apprenant à gérer plus facilement le rapport entre les anciennes et nouvelles connaissances qui est le chaînon clé dans la construction de l’interlangue. Ils jouent un rôle bénéfique pour la mémorisation par association et à la reconstruction systématique de l’interlangue. La facilité de la régulation globale de la situation entre seulement deux personnes oriente l’apprentissage vers un équilibre entre les différentes compétences langagières : le savoir et l’utilisation de la grammaire, du vocabulaire dans la compréhension et l’expression. Rappelons l’histoire triste de la jeune femme qui veut assister à une classe de bas niveau pour apprendre à parler mais est renvoyée dans une classe à haut niveau de la littérature. Dans un rapport entre un individu apprenant —la partie faible en nombre et en qualification officielle de jugement— et un institut enseignant — la partie forte, les véritables besoins sont trop souvent négligés alors que la perte acquisitionnelle et affective est injustement dissimulée par le jugement de l’autorité et autoritaire. De l’autre côté, dans le milieu naturel, le changement de situations et de partenaire garantit mal la cohérence expliquée ci-dessus. Un natif/enseignant qui n’a aucune idée du répertoire du non-natif ne sait pas trop fournir de bonnes données ; ils essayent en bonne volonté d’être facile à comprendre. Toute proposition de variation ou de reformulation de la forme en question peut mal aboutir et est donc peu efficace.