Les caractéristiques des cours d’échange entre D et Y

Par rapport à la situation d’apprentissage dans le cas de C, le contrat d’entraide entre D et Y témoigne d’une assez grande évolution dans la sensibilité chez les deux parties à l’état d’interlangue de leur partenaire et dans les stratégies d’étayage mises en place.

Au début du contrat, Y adopte une démarche unique et traditionnelle d’enseigner une langue étrangère, c’est-à-dire de démontrer une règle linguistique et la fait appliquer par son partenaire. Les données ne sont pas basées sur la considération de la contrainte de la capacité langagière de l’apprenant mais correspondent étroitement aux nécessités textuelles — l’apprenant D, puisque adulte, peut et doit apprendre ce qu’il lui faut. Au fur et à mesure, Y devient plus sensible à l’état de l’interlangue et D et à ses façons d’apprendre. Elle commence à fournir des données plus appropriées pour réduire le coût auparavant élevé de l’apprentissage dans les perspectives à la fois cognitive et affective (le découragement par les difficultés par exemple). Au niveau interactif, elle n’impose plus mais tolère une grande liberté de choix à D.

Ce changement du directif vers l’étayant décide le développement et la nature des cours.

Je fais économie des détails des stratégies mises en place par D et Y puisque c’est ce que je présenterai dans la partie II.