Traduire de manières différentes selon le contexte d’apprentissage

La traduction est le canal le plus court de la forme au sens, normalement. Elle est donc un bon moyen de compréhension d’une donnée que l’on ne veut pas thématiser, comme ce que montre le tour 171.

La traduction directe du mot ‘SHEI’ (l’interrogative ‘qui’) s’intègre dans l’étayage dans la construction syntaxique relativement compliquée pour D. Dans le but de ne pas détourner l’attention de D de l’intérêt principal, Y recourt à la traduction. Comme elle le veut, D néglige le mot ‘SHEI’ pour concentrer sur une bonne structuration syntaxique.

Y : HE2 dadada ..HE2 . HE2 SHEI2 / . SHEI2 / .. HE2 : SHEI2 .. qui \

和 和 和 谁 谁 和 谁

avec - avec – avec - qui - qui - avec – qui

D : HE2 HE2

avec avec

BENG1YOU2 /

ami

En ce qui concerne la langue chinoise, une autre sorte de traduction indirecte et inductive est très présente. Nous pouvons l’appeler par défaut la traduction ‘mot à mot’.

Y traduit dans cette manière l’expression ‘ZUI JIN’ sur les deux tours disparates de 9 et 17. Une séquence de tours de devinette échouée (19~33) révèle que ce moyen ne marche pas si bien pour la compréhension et pourrait endommager la communication. Un autre exemple, qui est dans la suite de notre corpus, est le mot-composé ‘DIAN YING’. La traduction mot à mot donne à ‘électrique-ombre’, la signification du mot est ‘film’. Comme dans le cas de ‘ZUI JIN’, D n’arrive pas à induire la signification du mot à partir de celles des deux constituants malgré toutes les gestuelles que fait Y. Ce n’est qu’avec un dessin esquissé par Y sur place que D finalement aboutit au déchiffrage.

Mais cette traduction aide possiblement la mémorisation de l’item grâce à la logique particulière de la construction interne de l’élément linguistique.

D’autre part, Y montre sa désapprobation sur la stratégie de traduction parfois mise en œuvre par D.

D : (4 sec)GONG1ZUO4’ . travailler /

Y : (inclination de tête)