2- Les aides du secteur privé

Selon Jacques Rigaud (1993), « quel que soit le rôle durable et décisif de l’Etat dans la conservation du patrimoine, la formation, la création et la diffusion culturelles et malgré le développement récent des initiatives culturelles des collectivités territoriales, la vie de la culture ne saurait dépendre à l’excès des fonds publics. » Aussi, comme le rappelle Eve Chiapello (1998), la subvention ne doit plus être une assurance accordée indéfiniment. Le soutien de la culture n’est pas uniquement l’affaire de l’Etat, le domaine culturel ne doit pas se limiter aux aides de l’Etat et des autres collectivités territoriales. Dès le début de son mandat en 1981, J. Lang, Ministre de la Culture, a mené campagne en faveur d’une participation plus ample des entreprises à la vie culturelle. Cette compagne est actualisé par un nouveau dispositif. Il s’agit de la Loi du 1er août 2003, relative au mécénat, aux associations et aux fondations, qui permet désormais d’encourager plus systématiquement les initiatives privées, qu’il s’agisse de celles des entreprises ou de celles de chacun des citoyens. Cette loi permet l’extension des réductions d’impôt pour les dons affectés aux œuvres et organismes d’intérêt général. La réduction peut atteindre jusqu’à 90 % des versements effectués par une entreprise en faveur de l'achat par l'Etat d'œuvres du patrimoine.

Cependant, les sources de financement ne se limitent pas aux entreprises. D’autres potentialités sont à utiliser tels que le public, les associations ou les fondations des entreprises. L’avenir est certainement, comme le confirme Jacques Rigaud (1993), à une « politique multipolaire. » Il est clair que la vitalité de la culture dépend largement de la conjonction des efforts et de l’entrecroisement des financements entre le secteur public, le secteur commercial et le mécénat d’entreprise.

Les modes de soutien de la culture par le secteur privé recouvrent deux formes : soit le mécénat, soit le parrainage (sponsoring).