Leurs actes se traduisent par des donations, legs, contributions personnelles, et il ne serait question de verser des sommes pour leur usage personnel, pour exiger tel ou tel type de document ou tel emplacement dans le fonds de la bibliothèque. La politique documentaire et l’organisation interne de la bibliothèque sont ainsi la règle à respecter. Citons l’exemple de la BU de Laval au Québec qui, pour contourner l’escalade continue des coûts d’abonnements et les compressions budgétaires qui ont entraîné un recul sensible des collections de périodiques, s’est adressée aux membres et aux non-membres de la communauté universitaire pour la participation à l’achat des périodiques, soit en donnant leurs copies personnelles d’un périodique courant pendant une période minimale de trois ans, soit en faisant un don en espèce destiné à financer l’abonnement d’un périodique pour une période minimale de trois ans. En effet, à l’université Laval, entre 1995 et 1998, le nombre d’abonnements a diminué de plus de 1400 titres. De plus, au cours de l’année 1998-1999, près de 1500 abonnements additionnels ont été annulés. Cependant, tout périodique offert en don ou financé par un don en espèces doit correspondre à un besoin de l’enseignement ou de la recherche, selon les normes et les orientations du développement des collections. Aussi, l’acceptation d’un don n’engage pas la bibliothèque à continuer à s’abonner à ce périodique à la fin de son parrainage. De plus, elle garde le droit d’annuler tout parrainage si ces règles ne sont pas respectées. Le donateur est responsable du paiement auprès de l’éditeur ou du fournisseur et de toute autre démarche concernant cet abonnement. Il assure l’augmentation de l’abonnement au cours de la période de parrainage et il cède son droit de propriété sur le périodique qu’il a offert. Un reçu pour usage fiscal lui sera émis. Par ailleurs, certains éditeurs spécifient pour certains titres l’interdiction d’offrir en don un périodique acheté par abonnement personnel. C’est à la bibliothèque, donc, de vérifier et de mettre à jour sa liste des titres interdits et d’assurer la continuité de l’abonnement si les éditeurs ont introduit cette exclusion au cours de la période de parrainage. De plus, si la bibliothèque accepte le parrainage d’un titre essentiel de sa collection, elle doit s’assurer qu’à la fin du parrainage, elle pourra maintenir cet abonnement 106 .
Gabriel Cote .- Le Parrainage d’abonnement à la rescousse de la bibliothèque .- http://www.ulaval.ca/Au.fil.des.evenements/1999/03.25/biblio.html consulté le 22/11/02