3.1- Les formes de l’intervention publique

L’Etat, en particulier, le Ministère de la Culture reste le principal partenaire des bibliothèques municipales. Les subventions obtenues proviennent généralement du CNL ou de la DRAC mais encore d’autres ministères tels que le Ministère de l’Education Nationale et le Ministère de le Jeunesse et des Sports qui, généralement, interviennent sur des actions précises.

L’Etat intervient pour la formation, l’informatisation, la création des postes, la construction et l’extension des bibliothèques, pour des projets d’animations, pour des acquisitions, pour la restauration et la numérisation du fonds du patrimoine, pour le renforcement et l’étude sur les réseaux. Il aide ainsi à la naissance et à l’amélioration des services d’information.

En second lieu, les subventions proviennent de la région, du département, des syndicats de l’agglomération, etc. Elles ne sont pas constantes mais attribuées en fonction des projets et des activités. Elles se manifestent particulièrement pour des projets de restauration, d’acquisition et de numérisation des documents patrimoniaux. L’intervention de la région ou du département reste fondamentale. En croisant leurs subventions avec celle de l’Etat, elles atteignent 50 ou 60% des dépenses d’investissement pour certaines bibliothèques interviewées.

D’autres organismes publics interviennent aussi, telle que la CAFAL notamment pour les formations sociales. Enfin, pour les projets d’envergure tel que le projet de construction d’une BMVR, interviennent les fonds européens.

En outre, malgré l’évolution rapide des supports d’information et des besoins, les subventions accordées par l’État stagnent, diminuent et restent insuffisantes par rapport aux besoins. Comme le confirment de nombreux interlocuteurs aussi bien politiques que professionnels, leur charge reste lourde et l’aide de l’Etat ne dépasse pas « le coup de pouce » et donc rien ne peut être réalisé si l’attention et la volonté des politiques locaux n’existe pas.

‘« L’aide de l’État se réduit comme une peau de chagrin. » A92 ; « La DGD qui n’augmente pas » V94 « Il y a une somme X qui n’a pas changé depuis 15 ans, elle ne représente plus rien. » A74 ; « Sur un budget de 10 millions, les subventions de l’État représentent 250 à 300 milles francs. » [V59] ’

En effet, il est à signaler que le budget même du ministère de la culture était de 0,97 % du budget général de l’Etat en 1999 et il est resté stagnant en 2000 pour atteindre 1% en 2002 110 . L’Etat est donc loin de fournir des moyens substantiels. Cependant, il garde encore un poids important, voire indispensable, à travers spécifiquement ces aides. D’où l’inquiétude notable de certains responsables quant à sa diminution. Cela les amène aussi à se questionner sur les formes et sur la durée de l’engagement de l’État dans le futur et sur la viabilité de la décentralisation dans le domaine de la culture.

Notes