La notion de réseau est une notion très large ayant de multiple de sens. Une définition transversale se révèle difficile à établir. Charles Goldfinger 112 propose trois perspectives différentes pour aborder le mot réseau :
Cependant, les auteurs s’accordent autour de la notion de liaison, de transmission, etc. Ceci nous renvoie aux origines du terme de réseau qui a beaucoup été développé à travers le temps, en gardant sa signification de départ. Le réseau est un terme d'origine latine : Retis qui signifie le filet. Ce dernier correspond à un ensemble de nœuds reliés entre eux. Il s’agit d’une liaison pour la capture (la chasse).
Dans notre domaine, on parlera d’un ensemble de nœuds interconnectés par des canaux de transmission pour la chasse et la capture de l'information, des nœuds de communication selon l’expression de Robert Reix (1995). Ainsi, le réseau est un moyen de transport et de circulation de l'information transformant le récepteur en émetteur et réciproquement et facilitant l’accessibilité et l’échange entre les uns et les autres. C’est ainsi que la notion de partage vient s’ajouter à celle de la mise en relation. « Les réseaux sont bel et bien des machines relationnelles qui offrent à leurs membres un cadre pour leur relations et invitent à l’élaboration de projets communs. » 113
Par ailleurs, pour établir une relation organisée, les barrières à franchir sont à la fois d’ordre physique, juridique et culturel :
De ce fait, l’adhésion d’une bibliothèque à un réseau nécessitera certes une adaptation à ces différentes composantes, qui représentent un réseau, aussi bien au niveau des moyens, des règles de fonctionnement que de la culture et des valeurs existantes.
En outre, les notions de partage, d’échange, de communication, de proximité, de connexion, de circulation etc, se sont retrouvées intimement liées au concept de réseau. Il est, toutefois, illusoire de penser que les réseaux ne sont qu’un ensemble d’avantages. Ces derniers sont conditionnés par un certain nombre de contraintes et d’exigences.
Cité par Albert Bressand et Catherine Distler.- La planète relationnelle .- Paris, Flammarion 1995, p184
Idem, p184
Idem, p188