3.2- Aspects techniques

La coopération réside dans la facilité d’échange et dans l’amélioration de la circulation de l’information. Par conséquent, un seuil critique de standardisation et de mise à niveau de l’ensemble des éléments matériels, disponibles chez les différents partenaires, est indispensable. Plus particulièrement, le regroupement en réseau exige d’une part, que les différents matériels informatiques et systèmes d’exploitation puissent se rejoindre ce qui implique une certaine compatibilité informatique, d’autre part, ils doivent êtres capables de recevoir de nouveaux entrants ainsi que donner la possibilité aux différents partenaires d’adhérer à d’autres réseaux

L’infrastructure de diffusion de l’information a considérablement augmenté les capacités de stockage, de recherche, de tri, de filtrage et de diffusion de l’information, augmentant du même coup, la valeur de l’information elle-même. 118 Par conséquent, cette infrastructure donne un avantage énorme aux bibliothèques qui en bénéficient. Un matériel performant est d’une importance cruciale dans un projet d’ensemble. C’est pourquoi, il faut lui consacrer l’investissement nécessaire.

Toutefois, ces impératifs peuvent selon les cas représenter des avantages ou des inconvénients. Ainsi une bibliothèque, poussée par la nécessité de partager une infrastructure commune, doit aussi avoir les moyens d’opérer ce changement. Il faut prendre en considération les coûts de changement de matériels et les coûts de conversion des données pour une meilleure compatibilité avec les technologies des partenaires, le coût de formation du personnel aux nouvelles modalités de fonctionnement, au nouveau système informatique utilisé pour la coopération en réseau formation, le comportement des différents partenaires vis à vis de ce changement infrastructurel. Il faut une certaine concertation avec les partenaires en croisant les intérêts et les contraintes de chacun. En effet, aucune solution technique n’a de chance d’aboutir, confirme François Pellé (1992), si elle suppose un type d’organisation ou des ressources humaines non réalistes, ou des coûts démesurés et réciproquement. Dès lors, il faut trouver le meilleur équilibre possible entre les différentes contraintes pour assurer un bon avenir.

De plus, ce nouvel environnement technique permet aux bibliothécaires d’avoir d’autres partenaires avec qui il faut nouer des relations. Il s’agit des acteurs de l’infrastructure, des fabricants de matériels, des concepteurs et fournisseurs de logiciels et de programmes, des ingénieurs qui installent les équipements et assurent le suivi et la maintenance.

Notes
118.

Carl Shapiro et Hal R. Varian.- Economie de l’information .- Paris : De Boeck Université, 1999, cité par J. Rouissi .- L'évaluation des effets de réseau en bibliothèques pour une meilleure prise en compte des coûts et avantages qualitatifs de la coopération, thèse de doctorat, Université Lumière Lyon2, 2001, p59