1.5.3- Le traitement physique des documents

En ce qui concerne la sous-traitance de la préparation matérielle des documents, cette activité remonte au début du vingtième siècle. Elle inclut la restauration des documents, la reliure et de nos jours, le micro-filmage et la numérisation des fonds. En 1935, l’industrie de reliure au service des bibliothèques était bien établie. Selon Joanne Turnbull, la sous-traitance de la reliure courante et rétrospective des documents, effectuée auparavant au sein de la bibliothèque, a permis à celle-ci de rattraper deux ans de retard. Cependant, la bibliothèque doit préciser la qualité de la reliure et avoir recours au même prestataire pour tous les documents (monographies, disques compacts, vidéos, etc.).

Par ailleurs, à travers les expériences des différentes bibliothèques, nous constatons qu’aujourd’hui, toutes les activités documentaires traditionnelles peuvent être sous-traitées en commençant par la gestion des entrants (la sélection et les acquisitions des documents, la gestion des abonnements et des commandes d’ouvrages), en passant par la gestion des documents et de l’information (catalogage et indexation, élaboration des revues de presse, rédaction des études et des synthèses documentaires, numérisation, reliure, production des supports de stockage tels que les cédéroms, etc.) et en finissant par la diffusion et la communication des produits documentaires élaborés (la production d’outils d’animation et de promotion tels que les guides, la gestion et l’alimentation d’un site Internet,etc.).

La sous-traitance des services des bibliothèques publiques représente une menace pour certains et une occasion pour d’autres. Son potentiel variera selon la situation de chaque bibliothèque. Elle modifie sûrement l’environnement interne de la bibliothèque aussi bien que ses relations avec son environnement externe.